header logo image
  • à propos
    • Qui sommes-nous ?
    • Membres
    • Charte et Statuts
    • Faire un don
  • Thèmes
  • Agenda
    • Agenda
    • Événements passés
  • Formations
    • La formation au GREA
    • Formations
    • Formations passées
  • Projets
  • Publications
    • Édito
    • Actualités
    • Dépendances
    • Addiction(s) : recherches et pratiques
    • GREA TV
    • Documents de référence
    • Publications GREA
    • Communiqués de presse
    • Dans les médias
    • Rapports annuels
  • Plateformes
  • search
  • Faire un don
  • Devenir membre
  1. Page d’accueil
  2. Addiction(s) : recherches et pratiques
  3. Addiction(s) : recherches et pratiques 9
  4. La remise d’alcool à domicile

La mort d’un locataire dans un projet « Housing first »
Muriel Allart Co-directrice de l’association Santé mentale et exclusion sociale (Smes)
L’importance des liens sociaux chez les personnes âgées judiciarisées
Valérie Aubut Ph. D., agente de planification, de programmation et de recherche, Mathieu Goyette Ph. D., psychologue et professeur, Département de sexologie, université du Québec
Trouble lié à l’usage d’opioïdes: Les enjeux associés au développement au dépistage et au traitement chez les personnes plus âgées
Léonie Archambault PhD, chercheure d'établissement à l'Institut universitaire sur les dépendances (IUD), Marie-Ève Goyer Professeure agrégée de clinique, Département de médecine familiale et médecine d'urgence, université de Montréal)
Usages et mésusages de l’alcool chez les sujets âgés
Pascal Menecier Praticien hospitalier au service d’addictologie de l’hôpital Les Chanaux, Mâcon docteur en psychologie
La pratique du chemsex parmi les personnes âgées de 55 ans et plus
Jorge Flores-Aranda Ph.D., professeur à l’École de travail social de l’université du Québec à Montréal et titulaire de la chaire de recherche du Canada Tradis (trajectoires, diversité, substances)
Expérience de RPIB « Senior » en Nouvelle-Aquitaine
Philippe Castéra Ancien coordinateur général de la Coordination régionale Addictions (COREADD), André Nguyen Pharmacien, coordinateur de la COREADD
Manifeste de Lausanne novembre 2024
Manifeste de Lausanne des dédérations francophones du domaine des addictions
Addiction(s) : recherches et pratiques 9 – Intervenants à domicile: Les défis de éa prise en charge des consommations
Natalie Castetz
La remise d’alcool à domicile
Luc Vellenriter, Infirmier libéral,
« Housing first Liège » Un accompagnement qui tient compte du vieillissement des dépendances
Tim Leskens Éducateur en accompagnement psycho-éducatif, Maude Martin Infirmière en santé communautaire
Consommation des personnes âgées en perte d’autonomie dans les milieux d’hébergement et des soins à longue durée: des pratiques et services à ajuster
Vincent Wagner Chercheur d’établissement, Institut universitaire sur les dépendances, Camille Beaujoin Professionnelle de recherche, David Guertin Coordonnateur de recherche
Quelle place pour un public cumulant des problématiques de vieillissement difficile, de santé mentale et d’assuétudes
Valentine Peren Coordinatrice de Senior Montessori
Quelques faits et enjeux liés au vieillissement des personnes qui consomment des substances psychoactives
Christophe Al Kurdi Chargé de recherche au Groupement romand d'études des addictions (GREA)
Utilisation des susbstances psychédéliques dans le cadre des soins palliatifs
Benjamin Wyplosz Praticien en hospitalisation à domicile, Assistance publique, Olivier Taymans Membre de Psychedelic Society Belgium (PSBE)
La psilocybine pour traiter la détresse existentielle: un nouveau paradigme porteur d’espoir pour les personnes en fin de vie
Jean-Sébastien Fallu École de psychoéducation, université de Montréal ; Centre de recherche en santé publique (CReSP)

Addiction(s) : recherches et pratiques 9 - Drogues, vieillissement et fin de vie: La remise d’alcool à domicile

décembre 2024

La remise d’alcool à domicile

Luc Vellenriter, Infirmier libéral,

L’infirmier en exercice libéral intervient majoritairement au domicile de ses patients. Le mot « domicile » revêt un sens large : c’est la maison ou l’appartement, mais aussi tout autre lieu de vie ou de résidence. Cela inclut les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), les centres d’hébergement d’urgence via le numéro 115, les squats ou encore les résidences sociales. L’infirmier travaille au plus près de la réalité de ses patients.

Ainsi, les infirmiers libéraux se trouvent souvent face à des consommateurs d’alcool qui passent sous les radars de la prise en charge, par choix, par lassitude d’entendre toujours les mêmes réponses, parce qu’ils ne pensent pas que leur situation puisse s’améliorer, ou enfin parce que cette problématique ne suscite pas l’intérêt des professionnels ni de leur entourage.

Cependant, l’abstinence, même si elle doit toujours rester envisageable, ne peut convenir à tout le monde. Car les consommateurs d’alcool obtiennent ou espèrent obtenir des bénéfices à leur consommation. Ces bénéfices revêtent différentes formes, telles que désinhibition, anxiolytique…

 

UN LIEN DE CONFIANCE

Notre mode d’intervention au contact direct du patient dans son environnement nous permet de libérer rapidement la parole, de tisser un lien de confiance en nous extrayant des représentations communes de l’alcoolisation. Ainsi, nous sortons de la dualité «condamnation morale et condamnation sanitaire» en optant pour une voie basée sur les choix et les possibilités des consommateurs.

Nous constatons que pour échapper au regard des autres ou pour simplement éviter la confiscation de leur alcool, certains usagers sont dans l’obligation de cacher leur consommation, étant donné que les soignants, travailleurs sociaux ou entourage se sentent souvent autorisés à déterminer ce qui est bon ou acceptable pour eux. Ces décisions sont toujours légitimées par une norme propre à ceux qui veulent l’imposer.

De fait, un certain nombre de consommateurs n’ont pas accès à la quantité d’alcool nécessaire à leurs besoins. On assiste alors à des états pathogènes de manque comblés par des alcoolisations massives, avec un phénomène de « yoyo » particulièrement destructeur pour la santé.

Ce sont les raisons pour lesquelles j’ai choisi d’apporter à un certain nombre de mes patients l’alcool qui leur est nécessaire afin d’améliorer leur qualité de vie et leur santé, même si cela peut sembler paradoxal à première vue.

La démarche consiste à déterminer avec l’usager les modes de consommation souhaités et les buts recherchés. Cette étape est souvent biaisée par un discours entendu durant des dizaines d’années qui fait de l’abstinence l’alpha et l’omega de la prise en charge.

Ensemble, nous recherchons à quels moments les consommations sont nécessaires. Si la suralcoolisation est facilement repérable par l’usager ou son entourage, le manque l’est d’autant moins qu’il est souvent encouragé à revenir à une «norme acceptable ». C’est en dernier que nous parlons de quantité consommée et que nous allons déterminer la répartition de ces consommations. Il ne s’agit pas d’un plan de soins qui indiquerait les heures et les quantités à boire, mais plutôt d’un schéma qui aide le consommateur à déterminer à quels moments de sa journée ou dans quelles situations l’alcool est nécessaire. Afin de faciliter la mise en place de ce schéma, il est parfois utile de dispenser l’alcool à domicile afin de sécuriser les apports tout en visant l’autonomie des usagers.

 

UNE ACTION MENÉE AVEC L’ENTOURAGE

Concrètement, c’est une action qui est menée avec les personnes concernées, mais aussi avec leur entourage. Il peut être parfois compliqué pour des familles en souffrance d’accepter l’idée d’autoriser des consommations auxquelles on impute les difficultés actuelles. Il est parfois tout aussi compliqué de passer outre certains règlements généraux de structures d’hébergement qui ont fait de l’interdit de l’alcool le premier principe à respecter pour y être accueilli. Cette remise d’alcool se fait généralement avec une distribution de médicaments sur ordonnance, ce qui nécessite de tenir compte des effets secondaires et des interactions potentielles.

Il ne suffit pas de rappeler que l’alcool est un produit légal et que chacun est libre de consommer ou non. Il faut aussi porter un véritable plaidoyer pour le respect des usagers. C’est par exemple lorsque l’on se rend compte que la privation entraîne des conflits et génère des suralcoolisations et des manques avec des effets délétères que la réduction des risques Alcool prend tout son sens.

Concrètement, la remise d’alcool s’adresse aux femmes et aux hommes qui sont en difficulté avec la gestion de leur consommation. Et si le financement de l’alcool est assuré par la personne elle-même, nous prévoyons toujours un stock de dépannage dans la voiture qui lui permettra de réajuster ses consommations à la baisse ou à la hausse. L’usager pourra ainsi mieux appréhender son environnement sanitaire et social et retrouver une meilleure qualité de vie.

Voir l'article
chevron_left Article précédentArticle suivant chevron_right

    Recevez les infos du GREA

    Rue Saint-Pierre 3
    1003 Lausanne
    • +41 24 426 34 34
    • info@grea.ch
    • Actualités
    • Charte et Statuts
    • Faire un don
    • Devenir membre
    • Offres d’emploi
    • Location de salles
    • Communiqués de presse
    • Dans les médias
    • Politique de confidentialité
    • Contacts

    Design CREATIVES - Développement web FFLOW agency