Le mois de janvier, marqué par le désormais incontournable « Dry January« , invite à une introspection individuelle et collective sur notre rapport à l’alcool. Pendant une pause dans notre consommation, nous réalisons que l’alcool n’est pas une substance psychoactive anodine. De plus, des bénéfices immédiats se font ressentir. Plus qu’une simple initiative individuelle, le Dry January ouvre un dialogue essentiel dans l’espace public sur nos habitudes de consommation d’alcool. Malgré le fait que la population participe avec enthousiasme, il est nécessaire de renforcer les politiques structurelles, celles qui encadrent le marché de l’alcool, pour reprendre le contrôle démocratique de cette substance afin de prévenir et diminuer les risques qui peuvent y être associés. Or, il faut constater que nous nous heurtons ici encore à d’importantes résistances.
Des changements systémiques viennent perturber le champ social, influençant les problématiques d’addictions. Ce bousculement ne nous autorise pas à nous reposer sur nos acquis et nécessite une adaptation constante des mesures mises en place. Si les professionnel·le·s des addictions investissent le terrain et regorgent d’initiatives, les moyens manquent, en particulier pour l’accompagnement social.
Des cours d’école aux hémicycles des parlements, la nicotine est omniprésente. Alors qu’au niveau national, les parlementaires travaillent sur l’imposition des produits du tabac et sur la mise en œuvre de l’initiative « Enfants sans tabac », du côté de la recherche, les derniers résultats montrent une augmentation de la consommation de nicotine chez les jeunes. Dans les médias comme dans certains réseaux professionnels, la puff est pointée du doigt. Camille Robert invite à un regard frais sur la vape et appelle à une véritable politique de réduction des risques en matière de nicotine.
Plus d’un an après de premiers remous, la cocaïne basée continue de faire de bruit sur la scène médiatique. Le quotidien vaudois 24 Heures publie ce mercredi 8 février 2023 un article sur l’arrivée du crack dans le Nord-Vaudois ainsi qu’un éditorial sur le « spectre parisien ». Le traitement médiatique de ces questions pointe du doigt des « zombies » et des « drogués émaciés », renforçant ainsi la stigmatisation de personnes dans des situations d’extrêmes vulnérabilités. Camille Robert réagit et rappelle que la hausse du crack est avant tout la conséquence de choix politiques.
Voilà quelques années que la révolution se prépare, mais cette année, les microtransactions font grand bruit : de la polémique autour du jeu Diablo Immortal aux débats sous la coupole fédérale, les microtransactions interpellent tant les professionnel·le·s des addictions que les politicien·ne·s ou les gamers. Camille Robert revient sur un secteur en pleine explosion qui mêle technologie, protection de la jeunesse et addiction.
La crise climatique, dans un contexte de société addictogène et de surconsommation, est l’un des défis majeurs de notre futur. Pour Jean-Félix Savary, le réseau addictions peut apporter sa part en partageant ses connaissances et expériences dans la compréhension de ce comportement humain si naturel qu’est la dépendance. Après 17 ans passés au secrétariat général, il nous offre un regard aiguisé sur les enjeux de notre futur.
Jean-Félix Savary salue le courage, l’énergie et la ténacité de tous les acteurs qui ont oeuvré à l’initiative «Oui à la protection des enfants et des jeunes contre la publicité pour le tabac» et l’ont conduite à la victoire. Pour le secrétaire général du GREA, la fébrilité change de camp. Une révolution dans le domaine.
Chargée de programme au GREA, Camille Robert revient sur le modèle de régulation des jeux de hasard et d’argent à la lumière des dernières connaissances scientifiques.
Le secrétaire général adjoint du GREA revient sur les 50 ans de la guerre contre les usages de la drogue à l’occasion du mois sur la décriminalisation des substances.