header logo image
  • à propos
    • Qui sommes-nous ?
    • Membres
    • Charte et Statuts
  • Thèmes
  • Agenda
    • Agenda
    • Événements passés
  • Formations
    • La formation au GREA
    • Formations
    • Formations passées
  • Projets
  • Publications
    • Édito
    • Actualités
    • Dépendances
    • Addiction(s) : recherches et pratiques
    • GREA TV
    • Documents de référence
    • Publications GREA
    • Communiqués de presse
    • Dans les médias
    • Rapports annuels
  • Plateformes
  • search
  • Devenir membre
  1. Page d’accueil
  2. Dépendances
  3. Dépendances 38
  4. De la protection escomptée à l’interdit trangressé

Y a plus de jeunesse!
Yann Laville, conservateur adjoint au Musée d'ethnographie de Neuchâtel
Prévention des problèmes d’abus d’alcool: jeunes et mesures structurelles
Laurence Fehlmann Rielle, secrétaire générale de la FEGPA, Genève
Les jeunes, laboratoire des politiques sociales?
Jean-Christophe Schwaab, secrétaire central de l'USS, député au grand conseil vaudois, membre de la Commission fédérale de l'enfance et la jeunesse
Quelle protection pour la jeunesse? Quelles responsabilités de la part de la jeunesse?
Louise Kasser, cheffe de projet au Conseil Suisse des Activités de Jeunesse, Genève
De la protection escomptée à l’interdit trangressé
Vincent Artison, travailleur social hors murs (TSHM) à Yverdon, coordinateur de la plateforme romande des TSHM
Et le rôle de la famille?
Entretien avec Serge Bregnard, directeur de l'Appart, LausanneRéalisé par Corine Kibora
Protection de la jeunesse en milieu scolaire
Christian Mounir, formateur - consultant en promotion et en éducation de la santé, Service de santé de la jeunesse, DIP, Genève

Dépendances 38 - Protection de la jeunesse?: De la protection escomptée à l’interdit trangressé

juillet 2009

De la protection escomptée à l’interdit trangressé

Vincent Artison, travailleur social hors murs (TSHM) à Yverdon, coordinateur de la plateforme romande des TSHM

Sur le terrain, à même les rues et les parcs, les travailleurs sociaux hors murs assistent en direct aux effets collatéraux engendrés par des mesures prononcées dans le cadre de la protection de la jeunesse. Le point de vue de Vincent Artison, coordinateur de la plateforme romande des TSHM.

Une grande partie des jeunes rencontrés dans la rue ou leur milieu de vie passent à travers les mailles du filet prévu pour protéger la jeunesse. Ils s’organisent notamment bien face aux restrictions respectivement aux interdictions concernant la vente d’alcool, de tabac ou de cannabis, quitte à prendre des risques parfois démesurés pour se procurer le produit. Sans compter qu’il y a toujours une personne qui voit dans ces mesures un moyen de «faire son beurre» en vendant la marchandise interdite au marché noir, exposant ainsi l’acheteur potentiel à la découverte d’autres produits.

Parallèlement, il y a une fâcheuse tendance à ne plus tolérer le moindre regroupement de jeunes dans l’espace public, voire de poser des «couvre-feux», à nouveau pour protéger. Les interventions des services de sécurité (qui ne voient pas nécessairement le sens à donner à leur action) augmentent, laissant supposer alors que la mesure est fondée.

En réaction, si certains jeunes y voient un moyen de s’affirmer dans la confrontation avec les forces de l’ordre, la plupart d’entre eux se cachent, s’isolent pour consommer et sautent sur la première occasion de «squatter» un appartement dans lequel l’attitude collective peut laisser à désirer. Le travailleur de rue s’adapte en conséquence et peut y être présent lorsqu’il est invité ou a repéré l’événement, mais il arrive aussi que des jeunes avec lesquels il est en lien se mettent dans des situations très problématiques de dépendance sans qu’il puisse s’en rendre compte rapidement.

Ces diverses mesures peuvent alors devenir une entrave au travail de proximité et charger davantage le/la travailleur·se de rue. Aussi, avec ces interdictions au nom de la protection de la jeunesse, la société pose la barre d’exigence de plus en plus haut en matière de contrôle social mais se dote de moyens apportant peu de réponses pertinentes à l’insécurité socio-économique et affective dans laquelle vivent les populations jeunes les plus précarisées et les plus sujettes à la maltraitance.

L’interdit est souvent perçu par la population, et par les jeunes occupant la rue en particulier, comme une incitation à transgresser une limite, un moyen de se distinguer et de dire «j’existe» ou «nous existons». Il s’agit alors d’aller à la rencontre du chaos qui mobilise cette revendication existentielle. C’est probablement là une des principales missions d’un·e travailleur·se social·e hors murs (TSHM).

Généralement, quand l’espace public est peuplé, tous âges et toutes classes sociales confondus, il est plus sûr. Le TSHM peut s’y fondre plus facilement, repérer, créer du lien, écouter, faciliter, valoriser et redonner petit à petit la capacité d’agir aux citoyens.

38_5_De-la-protection-escomptee-a-linterdit-transgresse_Artison_Dependances_2009.pdf
chevron_left Article précédentArticle suivant chevron_right

    Recevez les infos du GREA

    Rue Saint-Pierre 3
    1003 Lausanne
    • +41 24 426 34 34
    • info@grea.ch
    • Actualités
    • Charte et Statuts
    • Devenir membre
    • Offres d’emploi
    • Location de salles
    • Communiqués de presse
    • Dans les médias
    • Politique de confidentialité
    • Contacts

    Design CREATIVES - Développement web FFLOW agency