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  1. Page d’accueil
  2. Addiction(s) : recherches et pratiques
  3. Addiction(s) : recherches et pratiques 8
  4. Vieillissement des usagers de drogues : un premier pas, mais loin d’être suffisant…

Visibles / invisibles : les usagers de drogues au croisement des regards
Sandhia Vadlamudy (Association des intervenants en dépendance du Québec (AIDQ)), Joël Tremblay (université du Québec à Trois-Rivières)
Monde du travail : l’insoutenable intensification de soi. Analyser les fonctions professionnelles des drogues, un enjeu sanitaire, social, économique et… démocratique
Gladys Lutz-Nale (STUPP, Montpellier), Aurore Coibion (ARACT1 Occitanie, Montpellier)
Handicap et addictions : des outils innovants pour l’inclusion des personnes vivant avec une déficience intelectuelle
Bettina Schildknecht, Rachel Boulé (Fondation Aigues-Vertes) et Fabienne Grondin-Giletti (HUG)
Sage usage : au Québec, un programme vivant, à l’image de la culture des première nations et des inuits
Chantal Plourde, Pascale Alarie-Vézina (l’Institut universitaire sur les dépendances (IUD), Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ), Anita Rock (communauté innue de Pessamit), France Gros-Louis (Centre de santé Marie-Paule Sioui-Vincent, Wendake), Hugues Dubé (communauté innue de Mingan), Marie-Pier Chachai (Opitciwan)
La face cachée des jeux de hasard et d’argent : quand les discours dominants invisibilisent les enjeux
Annie-Claude Savard (Université Laval, Québec), Lucia Romo (Université de Paris Nanterre, Nanterre), Sylvia KairouzDépartement de sociologie et d’anthropologie, Université Concordia, Montréal
Vieillissement des usagers de drogues : un premier pas, mais loin d’être suffisant…
Julie Quintus (Fondation Jugend- an Drogenhëllef, ville de Luxembourg), Giselle Lafontaine (Fondation Jugend- an Drogenhëllef)
Usage du cannabis : de la pétitions à la loi, quand les citoyens prennent la parole
Guy Munhowen (Citoyen militant)
Survisibilisation médiatique, invisibilisation politique : l’exemple du crack à Paris
Marie Öngün-Rombaldi (Fédération Addiction)
Lausanne : cachez ces « toxicomanes » que l’on saurait voir!
Jean Clot (GREA)
Au Luxembourg, une association face aux nouvelles formes de précarité, de plus en plus visibles
Alexandra Oxacelay par Natalie Castetz
L’errance invisible des mineurs étrangers non accompagnés
Abdou Ndiaye (Organisation Oppelia Charonne, France), Éric Husson (Association Lama, Belgique), Saartje Quaghebeur (Centre pré-accueil MENA en errance au service de prévention d’Anderlech, Belgique)
Contre l’invisibilisation sociale : ouvrir les regards
Céline Bellot (Université de Montréal)
Regards croisés sur les interventions auprès des femmes qui consomment des substances psychoactives
Karine Bertrand, Abdelhakim Missoum, Marie Jauffret-Roustide, (Institut universitaire sur les dépendances, Université de Sherbrooke, Montréal) et Estelle Filipe (Centre d’étude des mouvements sociaux, Paris)
Salma, un projet pour mères consommatrices qui navigue entre visibilité et invisibilité
Pascale Hensgens (Fédito wallonne)

Addiction(s) : recherches et pratiques 8 - Visibles/ invisibles : Les usagers de drogues au croisement des regards: Vieillissement des usagers de drogues : un premier pas, mais loin d’être suffisant…

décembre 2023

Vieillissement des usagers de drogues : un premier pas, mais loin d’être suffisant…

Julie Quintus (Fondation Jugend- an Drogenhëllef, ville de Luxembourg), Giselle Lafontaine (Fondation Jugend- an Drogenhëllef)

La population vieillit de plus en plus, c’est un fait indéniable. Le rapport national drogues 1 2022 du Luxembourg confirme ces observations : l’âge moyen des utilisateurs de drogues en réduction des risques est de 38 ans en 2022, contre 35 ans en 2019 et 28 ans en 1995. Nous constatons ainsi une réelle augmentation au cours des dix dernières années. Les avancées médicales et les conditions de vie améliorées de notre population toxicodépendante contribuent à ce phénomène. Les programmes de réduction de risques ainsi que les centres d’aides aux personnes toxicomanes jouent également un rôle crucial dans cette évolution.

Une partie de la population jusqu’à présent invisible devient donc un défi visible pour notre société du Grand-Duché de Luxembourg.

Des échanges internationaux pour favoriser la visibilité

De 2013 à 2015, la Fondation Jugend- an Drogenhëllef (JDH) 2 a organisé un premier projet européen sur la question des personnes dépendantes d’un certain âge, appelé « Sucht im Alter » (« La dépendance chez les personnes âgées »). L’objectif de cette analyse internationale était d’échanger sur les aspects physiques et psychologiques du vieillissement des usagers de drogues, la typologie de cette population et les expériences de terrain des pays participants.

Ce premier succès a motivé la JDH pour coordonner un second échange international, qui a eu lieu entre 2016 et 2018. Il s’agissait d’un projet Erasmus+, appelé « Better Treatment for Aging Drug Users » (BETRAD, ou « Un meilleur traitement pour les usagers de drogue âgés »). L’objectif principal était de créer des outils et de partager les bonnes pratiques nationales en collaboration avec les usagers de drogue vieillissants.

Ces projets internationaux ont conduit à une discussion de plus en plus intense au niveau politique luxembourgeois et à une prise de conscience de l’importance du sujet.

La responsabilité politique pour répondre au défi

Au Luxembourg, le ministère de la Santé et le ministère de la Famille ont relevé ce défi et ont intégré des visions concrètes dans les plans d’action nationaux en matière de drogues illicites 2015-2019 et 2020-2024. Un service spécifique a été créé au sein de l’organisation JDH, afin de répondre aux besoins réels des personnes dépendantes âgées. De même, le Centre intégré pour personnes âgées (CIPA) de Berbourg (Haaptmann’s Schlass) sera équipé de 33 lits afin d’offrir, dans un avenir proche, un logement ainsi qu’une prise en charge adaptée à notre population (ex. traitements de substitution).

Par le biais de ces mesures, les politiques commencent à prendre leurs responsabilités, ce qui amènera bien entendu une meilleure visibilité de cette problématique.

Une invisibilité partielle, un sentiment de solitude

Un sondage interne, réalisé en 2021 par la JDH auprès de la population vieillissante a révélé une réalité alarmante : près de deux tiers des personnes interrogées se sentent régulièrement seules. Ce sentiment d’isolement est accablant : leur état de santé ne leur permet plus de travailler, les liens familiaux et sociaux se sont considérablement réduits et leur mobilité limitée les contraint à rester la plupart du temps chez elles. Les professionnels sont confrontés quotidiennement à cette corrélation entre la solitude et la visibilité partielle de cette partie de la population, notamment dans le cadre du logement supervisé. Le réseau d’aide aimerait offrir un accompagnement plus intensif aux personnes âgées et dépendantes, mais cela nécessite beaucoup de ressources humaines, de temps et de logements adaptés. Les professionnels atteignent leurs limites. Passer toute la journée seuls à la maison constitue une situation difficile et insupportable pour ces gens, c’est donc aux politiques et aux acteurs sociaux de créer des moyens afin de lutter contre cette problématique.

À l’avenir, il faudrait agir sur trois niveaux pour que notre population puisse avoir une visibilité permanente : un accompagnement plus intensif dans la vie quotidienne, une structure de jour (foyer de jour) pour lutter contre l’isolement, enfin une maison de retraite pour les personnes qui continuent à consommer activement des drogues illicites. Ces trois piliers permettraient d’agir en fonction des besoins individuels des personnes concernées, tout en leur permettant de vieillir dans la dignité.

Pour conclure, nous sommes persuadés que les premiers pas dans la bonne direction sont faits. D’autres pas devront suivre, aux instances politiques et aux acteurs sociaux de relever ce défi.

8_14_Vieillissement-des-usagers-de-drogues-un-premier-pas-mais-loin-detre-suffisant._Quintus-Lafontaine_Addictions_2023.pdf
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  1. Rapport national drogues. Le phénomène des drogues et des toxicomanies au Grand-Duché de Luxembourg. Réalisé chaque année par le Point focal luxembourgeois de l’Observation européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), mandaté par le ministère de la Santé.[↑]
  2. La Jugend- an Drogenhëllef (JDH) (« Soutien pour les jeunes en matière de drogue ») est une organisation créée en 1986 au Luxembourg, qui offre divers services pour accompagner et soutenir les personnes dépendantes. Elle est conventionnée avec le ministère de la Santé et présente dans trois régions du Luxembourg.[↑]

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