
Le bilan 2025 est mitigé : contestation des études sur l’alcool, coupes dans la prévention, restriction des espaces de consommation sécurisés aux Vaudois·es. L’année 2026 annonce tout de même quelques raisons de se réjouir avec le débat parlementaire sur la régulation du cannabis ou la publication du rapport d’évaluation de la Loi sur les jeux d’argent. Ces avancées dépendent de notre mobilisation collective. Quand les budgets sont menacés, ce sont les professionnel·le·s qui sonnent l’alarme. Restons vigilant·e·s et engagé·e·s !

Le projet Senior·e·s & Addiction(s), porté par le GREA avec le soutien de l’OFSP, de la Fondation Leenaards et de la CRIAD, s’attaque à un angle mort préoccupant : l’absence de réponses adaptées aux personnes âgées vivant avec une trajectoire de consommation. Alors que la population vieillit, les pratiques professionnelles et les politiques publiques doivent évoluer.

Alors que l’Amérique du Nord fait face à une crise des opioïdes sans précédent, la Suisse semble pour l’instant épargnée. Grâce à une politique de réduction des risques efficace et un accès aux soins mieux structuré, elle a su éviter le pire. Mais face à l’évolution du marché des drogues, un renforcement des mesures préventives est essentiel pour préserver cette stabilité et anticiper les défis à venir.

La visibilité croissante de la consommation de drogues dans l’espace public suscite de vifs débats en Suisse, mais ce phénomène cache des enjeux bien plus profonds. Plutôt que de se concentrer uniquement sur la répression, il est temps de reconnaître que la précarité et l’exclusion sociale sont les véritables moteurs de ces tensions. Agir sur les causes structurelles, en investissant dans la sécurité sociale plutôt que dans l’ordre public, est la seule voie durable pour rétablir la sérénité dans nos espaces urbains.

Le mois de janvier, marqué par le désormais incontournable « Dry January« , invite à une introspection individuelle et collective sur notre rapport à l’alcool. Pendant une pause dans notre consommation, nous réalisons que l’alcool n’est pas une substance psychoactive anodine. De plus, des bénéfices immédiats se font ressentir. Plus qu’une simple initiative individuelle, le Dry January ouvre un dialogue essentiel dans l’espace public sur nos habitudes de consommation d’alcool. Malgré le fait que la population participe avec enthousiasme, il est nécessaire de renforcer les politiques structurelles, celles qui encadrent le marché de l’alcool, pour reprendre le contrôle démocratique de cette substance afin de prévenir et diminuer les risques qui peuvent y être associés. Or, il faut constater que nous nous heurtons ici encore à d’importantes résistances.

Des changements systémiques viennent perturber le champ social, influençant les problématiques d’addictions. Ce bousculement ne nous autorise pas à nous reposer sur nos acquis et nécessite une adaptation constante des mesures mises en place. Si les professionnel·le·s des addictions investissent le terrain et regorgent d’initiatives, les moyens manquent, en particulier pour l’accompagnement social.

Des cours d’école aux hémicycles des parlements, la nicotine est omniprésente. Alors qu’au niveau national, les parlementaires travaillent sur l’imposition des produits du tabac et sur la mise en œuvre de l’initiative « Enfants sans tabac », du côté de la recherche, les derniers résultats montrent une augmentation de la consommation de nicotine chez les jeunes. Dans les médias comme dans certains réseaux professionnels, la puff est pointée du doigt. Camille Robert invite à un regard frais sur la vape et appelle à une véritable politique de réduction des risques en matière de nicotine.

Plus d’un an après de premiers remous, la cocaïne basée continue de faire de bruit sur la scène médiatique. Le quotidien vaudois 24 Heures publie ce mercredi 8 février 2023 un article sur l’arrivée du crack dans le Nord-Vaudois ainsi qu’un éditorial sur le « spectre parisien ». Le traitement médiatique de ces questions pointe du doigt des « zombies » et des « drogués émaciés », renforçant ainsi la stigmatisation de personnes dans des situations d’extrêmes vulnérabilités. Camille Robert réagit et rappelle que la hausse du crack est avant tout la conséquence de choix politiques.

Voilà quelques années que la révolution se prépare, mais cette année, les microtransactions font grand bruit : de la polémique autour du jeu Diablo Immortal aux débats sous la coupole fédérale, les microtransactions interpellent tant les professionnel·le·s des addictions que les politicien·ne·s ou les gamers. Camille Robert revient sur un secteur en pleine explosion qui mêle technologie, protection de la jeunesse et addiction.
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