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  4. Le parcours résidentiel des personnes avec des problèmes d’addictions

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Dépendances 9 - Les institutions résidentielles en crise: etat de la question: Le parcours résidentiel des personnes avec des problèmes d’addictions

décembre 1999

Le parcours résidentiel des personnes avec des problèmes d’addictions

Esther Dubath Bouvier

(réd.)Lorsqu’une diminution du nombre d’admissions se fait sentir dans une institution résidentielle, il peut y avoir plusieurs raisons liées à des questions financières, aux réponses que l’institution donne aux besoins existants, à des changements de normes de la société, de politique sociale, etc. Les services placeurs ont aussi, sans aucun doute, une influence. Comment et sur quoi le travailleur social d’un service placeur se base-t-il pour proposer à son client une structure d’aide? Un point de vue à partir de l’Hospice général à Genève.

L’Hospice général est une institution de droit public qui fournit aide sociale et assistance à tous les habitants du canton de Genève. Cette aide est offerte par des travailleurs sociaux répartis dans 22 centres d’action sociale et de santé. 13% des dossiers traités par ce secteur concernent des personnes rencontrant des problèmes liés aux addictions. 4% environ de ces personnes fréquentent une institution résidentielle (51 personnes en 98).

Demandes des client·e·s

Les motifs des demandes faites aux assistants sociaux sont divers : ceux-ci peuvent être un appel au secours, un besoin de protection, une envie de changement, une réflexion en profondeur, un projet de vie où s’inscrit une démarche de séjour résidentiel à long terme.

Du point de vue du service social, les situations s’illustrent par ces deux pôles :

  • Le candidat entre en contact avec une demande de financement de son séjour. Il a généralement une idée précise de l’institution dans laquelle il souhaite aller. Il en a entendu parler soit par une connaissance, soit par d’autres partenaires de sa prise en charge : médecins, thérapeutes, autres… La demande faite par le client est avant tout financière.

  • L’assistant social en charge du dossier connaît la personne depuis de nombreux mois, voire depuis des années. Il a, souvent en collaboration avec d’autres partenaires de son réseau, accompagné le client dans la reconnaissance de son problème.

Rôle de l’assistant·e social·e

La préparation d’un séjour résidentiel présuppose de:

  • Questionner le candidat pour lui permettre de construire sa demande, dresser avec lui un bilan de ce qui a déjà été entrepris, avec quels résultats, et en quoi cette démarche va lui permettre d’avancer dans son projet de vie. Il est important pour l’assistant social de s’assurer que le projet du candidat soit réaliste et réalisable et qu’il ait un sens pour la personne. Il s’agit également pour l’assistant social de se situer. Nous entendons par là de ne pas favoriser un projet qui repose soit sur la banalisation, soit sur la dramatisation de ses difficultés.
    La préoccupation du service social doit être de vérifier que la demande qui nous est faite soit inscrite dans une démarche reliée à un projet de vie et à l’analyse des différentes étapes déjà parcourues. Cette démarche peut se révéler délicate, tout particulièrement dans la situation où le candidat arrive avec principalement une demande de financement de son séjour résidentiel. L’assistant social peut ne pas connaître la démarche qui a mené le client à mettre en place son projet.
    Dans la plupart des situations, l’échange avec les membres du réseau de prise en charge du candidat se révèle indispensable et fort utile.

  • Vérifier que le candidat désirant se rendre dans une institution soit informé sur le programme thérapeutique et le règlement de cette institution. Lui parler également d’autres institutions et, si nécessaire, l’orienter sur celles correspondant plus particulièrement à ses besoins et à ses attentes.

  • Vérifier que le candidat ait droit à des prestations de l’Hospice général pour financer son séjour ou, le cas échéant, l’aider à trouver d’autres moyens. Prenons l’exemple d’un candidat non connu du service. A-t-il ses papiers déposés à Genève ? Le revenu de son groupe familial correspond-il aux normes d’assistance ? A-t-il fait valoir ses droits à d’éventuelles autres prestations ou mode de financement (assurance chômage, caisse maladie, AI, aide de la famille, autre) ?

  • Vérifier que l’institution choisie soit reconnue. L’Hospice général se réfère pour cela aux « Conditions-cadres concernant les institutions de thérapie résidentielle des toxicomanes » émises par la Conférence des délégués cantonaux aux problèmes de toxicomanie (CDCT).

  • Aider le candidat à préparer son entrée et à travailler sur ses motivations, pour que son séjour s’inscrive dans un projet construit avec un avant et un après et non pas comme une parenthèse.

Cette étape est particulièrement favorable à la clarification et à l’évaluation du mode de collaboration entre le client et l’assistant social et permet, au besoin, de le redéfinir.

Durant le séjour, l’assistant social va s’impliquer principalement:

  • Lors d’évaluations trimestrielles, prévues pour permettre de faire le point de la situation, de suivre l’évolution du résident, ainsi que pour préparer la suite, en collaboration avec le client et l’institution.

  • Lors d’événements qui remettent en question la poursuite du séjour résidentiel telle que remise en cause ou rupture de contrat par l’une des parties.

  • Dans les demandes ponctuelles de son client.

L’assistant social est parfois la seule personne autorisée à rencontrer le résident dans l’institution durant les premiers mois.

L’objectif prioritaire du séjour est que le client prenne en main sa propre vie, notamment au travers des démarches qui découlent de la réalisation de ses projets. Une répartition des tâches de suivi entre l’institution et le service social se révèle tout particulièrement utile lorsque l’institution possède ses propres assistants sociaux ou un service de suite.

Au terme du séjour, le suivi proposé par l’assistant social de l’Hospice général va être redéfini en fonction des besoins. Celui-ci peut s’arrêter à ce moment-là, il peut se poursuivre avec de nouveaux objectifs, il peut être un passage de relais à un autre service social, notamment si le client choisit de s’établir dans un autre canton.

Collaboration entre l’institution résidentielle et l’assistant·e social·e

Pour officialiser la collaboration, l’Hospice général propose un outil : le contrat tripartite qui est signé durant l’admission par le résident, l’institution et l’assistant en charge du dossier.

Ce contrat fixe les règles et les modalités de paiement de l’Hospice général. Il précise également le cadre de collaboration, à savoir des évaluations tripartites.

Pour les séjours de courte durée, les évaluations sont mensuelles. Pour les séjours de plus longue durée, elles sont trimestrielles, une rencontre directe dans l’institution est proposée au minimum deux fois durant le séjour, les autres pouvant se faire soit au service social, soit sous forme de rapport écrit.

L’Hospice général vise à une complémentarité des rôles dans cette collaboration. De par un contexte spatial et temporel différent, le séjour résidentiel va amener la possibilité d’un autre regard sur la personne. L’assistant social qui connaît la personne ou qui la rencontre au moment de l’entrée en résidentiel connaît parfois le cheminement qui a amené le résident à faire cette démarche. De par son rôle et le type de relation établie, il a souvent une autre vision de la personne et de sa situation. L’institution, de son côté, propose un programme thérapeutique et vit le quotidien avec le résident. Elle découvre souvent des facettes différentes de la personne que celles qu’elle a montrées à l’assistant social. Ces regards croisés, qui peuvent parfois être divergents, permettent une meilleure compréhension des multiples facettes de la situation que vit la personne. S’il y a respect des différents points de vue et une réelle communication entre les intervenants, il est alors possible de mettre sur pied un accompagnement structurant et cohérent pour la personne.

Constat sur le terrain

La fréquence des échanges entre un assistant social et une institution joue un rôle important dans la qualité de la collaboration. Les rencontres entre les différents partenaires favorisent de meilleures connaissances, reconnaissances et collaborations.

Malheureusement, ces mises en commun demandent de part et d’autre du temps, particulièrement lorsqu’il s’agit de collaboration avec une institution extracantonale. Il est parfois difficile de trouver la disponibilité nécessaire au vu de la surcharge de travail. Il est important d’évaluer les priorités, de profiter des échanges par téléphone ou par écrit et des rencontres directes en fonction des besoins. Mais une rencontre directe, sur les lieux du résidentiel, peut parfois se révéler un gain de temps par la suite.

Conclusion

S’il est un rôle qui n’est que rarement contesté au service social, c’est bien celui de financeur et d’administrateur, d’autant que c’est le seul habilité à le faire, mis à part les fonds privés. Par contre, le rôle de l’évaluation sociale est parfois remis en cause. De quel droit un assistant social donnerait-il son avis sur le séjour résidentiel ?

Lorsqu’un candidat arrive dans un service social pour demander le financement d’un séjour, il souhaite généralement recevoir une réponse simple : oui. Ce souhait est parfois partagé par l’institution ou par les membres de son réseau qui véhiculent l’idée que le service social doit payer, l’évaluation ayant déjà été faite soit par l’institution elle-même, soit par les services de soins.

Du point de vue de l’Hospice général, ces rôles sont complémentaires et ne vont pas l’un sans l’autre. Ainsi, si le rôle de l’assistant social n’est pas au-delà des questions de reconnaissance des institutions ainsi que du droit à l’assistance des candidats – de se prononcer formellement sur une adéquation ou non du séjour de notre client, il est pourtant de notre devoir de questionner le candidat et son réseau sur le bien-fondé de cette demande. Il est également primordial de les informer au mieux sur les différentes offres correspondant à leurs besoins.

Pour cela, il est important que les différentes offres résidentielles, dans toute leur diversité, définissent mieux leur spécificité. Ceci nous permettra d’orienter les personnes en demande de séjour résidentiel de façon plus pointue en fonction des besoins bien particuliers de chacun.

La collaboration effective entre différents partenaires est une garantie de la qualité de l’accompagnement. Elle évite de se retrouver seule face aux sentiments d’impuissance, et permet d’éviter les situations de toute-puissance des intervenants.

Une reconnaissance mutuelle des rôles et des prestations offertes par les diverses institutions et services sociaux dans un cadre éthique défini ne peut être que favorable pour le client qui fait appel à nos services. Celle-ci permet une meilleure information, une meilleure orientation, un meilleur accompagnement et une meilleure répartition des tâches.

PS: L’auteur tient ici à remercier Isabelle Graf (Unité immigration, Hospice général) et Pierre-Yves Aubert (Epic, Hospice général) pour leur relecture critique.

Le parcours résidentiel des personnes avec des problèmes d'addictions
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