décembre 1998
Jean-Marie Grand
La Villa Flora, institut de désintoxication pour alcooliques, cherche des clients. Elle nous a confié cette mission et l’analyse des messages qu’elle diffuse nous permet d’expliciter notre démarche.
Le message pour être pertinent doit s’adresser aux clients potentiels de manière à ce qu’ils s’y reconnaissent. Diffusés dans des supports grand public (le Nouvelliste qui touche le 70% des ménages du Valais romand), ils peuvent déconcerter certaines personnes qui ne les décrypteraient pas. Ce n’est pas important. Si l’on n’a pas besoin d’alcool pour calmer les tremblements, il n’est pas nécessaire de connaître la Villa Flora.
Philippe Mottet, directeur de la Villa Flora, nous laisse également « carte blanche ». Aussi le message que nous développons dans la double page suivante ne s’écarte-t-il pas de la philosophie de communication de l’institut. Il le fait simplement avec plus de moyens sur plus d’espace.
Les éléments qui constituent l’annonce de la double page précédente peuvent paraître choquants ou incongrus. Il nous semble qu’ils s’adaptent à notre temps et permettent d’impliquer les personnes concernées par le message diffusé.
Se nourrir d’alcool peut sembler aberrant à certains?
Pas aux clients de M. Mottet. La formulation sous forme de dialogue? Parce que même les cas les plus graves doivent savoir que l’on peut encore parler de leur problème.
« Pour l’équilibre? » Une touche d’humour qui laisse entendre qu’il y a de l’espoir de s’en sortir. Un brin de dérision qui dit, puisque l’on en rit, que tout n’est pas définitivement noir.
La photo? Elle renforce le texte et permet de visualiser le côté affolant de certains comportements alcooliques.
Le base line et la signature? Sérieux, sobre et serein tel que veut se montrer la Villa Flora.