header logo image
  • à propos
    • Qui sommes-nous ?
    • Membres
    • Charte et Statuts
  • Thèmes
  • Agenda
    • Agenda
    • Événements passés
  • Formations
    • La formation au GREA
    • Formations
    • Formations passées
  • Projets
  • Publications
    • Édito
    • Actualités
    • Dépendances
    • Addiction(s) : recherches et pratiques
    • GREA TV
    • Documents de référence
    • Publications GREA
    • Communiqués de presse
    • Dans les médias
    • Rapports annuels
  • Plateformes
  • search
  • Devenir membre
  1. Page d’accueil
  2. Dépendances
  3. Dépendances 12
  4. Programme de formation en toxicomanie de l’Université de Montréal

Il n’y a pas de formation innocente
Claude de Jonckheere (Institut d’études sociales, Genève)
La politique de formation en matière de dépendances de l’OFSP: une approche par étapes
René Stamm (responsable du domaine formation à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), Berne)
Nécessité d’une formation pour les collaborateurs des institutions
Thierry Juvet (directeur de la Fondation des Oliviers, Le Mont-sur-Lausanne)
Des généralistes de la politique sociale, spécialistes des addictions?
Madeleine Ackermann, Salvatore Cruceli, Claude Didierlaurent, Pierre Duffour, Pascal Pellaz, Anne Pittet (stag.), Service Social, Fondation le Tremplin, Fribourg
Dépendologue ? Addictopeute ? Dépendologiste ?? Je m’interroge !
Jean-Luc Baierlé, médecin cantonal du Jura, Delémont; médecin associé à l’IUMSP, Lausanne.
Programme de formation en toxicomanie de l’Université de Montréal
Luc Chabot, M.Ed., I.C.A.D.C., Directeur des programmes d’études en toxicomanie, Université de Montréal
Former et certifier dans le champ des dépendances: expériences et projets
Gérald Progin, secrétaire général du GREAT, Yverdon-Les-Bains

Dépendances 12 - Former des spécialistes en addictions?: Programme de formation en toxicomanie de l’Université de Montréal

décembre 2000

Programme de formation en toxicomanie de l’Université de Montréal

Luc Chabot, M.Ed., I.C.A.D.C., Directeur des programmes d’études en toxicomanie, Université de Montréal

(Réd.) Aucun pays n’est épargné aujourd’hui par la question des conduites addictives sous toutes leurs formes. Former des intervenants de première ligne devient une nécessité incontournable. Comment et à quoi former ces professionnels? L’expérience de la faculté d’éducation permanente de l’Université de Montréal est intéressante puisque la formation spécifique aux conduites de dépendance y est dispensée depuis plus de 20 ans. Brève description

Des prémisses

Au début des années 70, les travaux de la Commission Le Dain ont suscité un vigoureux débat au Québec sur la consommation des drogues et ils ont produit un résultat concret: la création, dans chaque région de cette grande province, de centres publics de réadaptation offrant gratuitement des soins aux toxicomanes. Très vite, des besoins de validation et de perfectionnement ont émergé. C’est dans ce contexte que deux professeurs de l’Université de Montréal, Madame Louise Nadeau, une pionnière de la recherche dans le domaine des toxicomanies, et Madame Marie-Andrée Bertrand, criminologue et membre de la Commission Le Dain, ont créé le premier certificat en addictologie pour intervenants de première ligne au monde en 1978.

Depuis, ce programme a fait l’objet de trois révisions importantes, dont l’une, il y a dix ans, a permis de développer un complément nécessaire au volet de la prise en charge, le volet prévention. À ce jour, plus de 4000 professionnels ont été certifiés. Ils proviennent de tous les horizons concernés par les toxicomanies: infirmières, policiers, enseignants, travailleurs sociaux, jeunes diplômés en psychoéducation ou en criminologie, intervenants de terrain…

Au centre, la personne

La diversité du personnel en formation reflète bien la volonté de qualifier des intervenants de première ligne en contact direct avec le public sur leur lieu de vie. L’axe directeur de la formation est celui de la promotion de la santé au sens de la Charte d’Ottawa (OMS 1986):

  • La santé est une ressource appartenant aux personnes.
  • Chacun a la capacité d’agir sur sa santé et sur son environnement et de faire des choix.
  • Les professionnels et les institutions ont pour rôle de conférer aux populations des moyens de devenir plus responsables, plus autonomes, plus en mesure de décider de leur avenir.

C’est donc la personne qui est au centre des préoccupations et non la dépendance. L’approche des conduites addictives est ici démédicalisée et se veut bio-psycho-sociale, pour acquérir une compréhension globale des problèmes. L’intervention intègre les pratiques de la santé communautaire, c’est-à-dire qu’elle demeure centrée sur la participation des personnes à toutes les étapes allant de la prévention à la réadaptation vers la réinsertion. Nous ne formons pas des «soignants» au sens médical du terme, mais des intervenants capables à la fois:

  • d’élaborer des projets de promotion de la santé avec les populations à chaque stade de la prévention: primaire, secondaire et tertiaire
  • d’accompagner les personnes toxicomanes dans une perspective d’accès aux soins et/ou d’insertion, en partenariat avec les autres professionnels.

Pour que l’intervenant puisse exercer toutes ses compétences, le programme du certificat en toxicomanie de l’Université de Montréal propose plusieurs types d’apprentissage:

  • Il s’agit d’abord d’acquérir une vision globale et pluridisciplinaire avec des modules de notions fondamentales telles que: prévention des conduites de dépendance, contextes d’utilisation des psychotropes, théorie des dépendances et modèles, théorie de la prise en charge et de l’insertion, effets des substances psychotropes.
  • L’étudiant a la possibilité d’approfondir, selon le contexte dans lequel il évolue professionnellement et selon ses préférences, trois options dans une liste correspondant à des thèmes tels que: prévention sida et toxicomanie, jeu pathologique, dépistages de drogues en milieu de travail, réduction des méfaits, etc. …
  • Des ateliers pratiques supervisés permettent, en fin de programme, l’acquisition et l’expérimentation des outils et méthodes d’intervention nécessaires à une prise en charge et une prévention efficaces. À ce titre, l’évaluation des besoins, l’élaboration de projets, l’évaluation des résultats, la mise sur pied de plans d’accompagnement individualisés, la communication et la relation d’aide, sont au programme.
  • Des stages d’application sont également possibles dans des services de prévention ou de réadaptation. Au fil des ans, l’Université de Montréal s’est mise en réseau avec plus de 60 milieux d’intervention offrant des services sur tout le continuum d’accès aux soins.
  • Des bourses sont également disponibles à chaque trimestre pour les étudiants désirant vivre une expérience de stage outre-mer. Dans cette optique, la France (Hôpital Charles-Perrens), la Suisse (Les Oliviers) et la Belgique (Les Hautes Fagnes), permettent de vivre ces expériences. Le certificat représente donc 450 heures de formation pour un total de 30 crédits. L’étudiant·e s’inscrit aux différents modules en fonction de ses disponibilités et de ses activités. Le diplôme est remis au candidat qui a répondu avec succès à toutes les épreuves d’évaluation.

Tous les intervenants formés par l’Université de Montréal sont actifs dans les principales structures du Québec et constituent un réseau solide. Cette formation, qui, au fil des ans, a permis de standardiser des pratiques professionnelles, a favorisé un certain nivellement des standards dans l’agir professionnel auprès des personnes souffrant de toxicomanie.

Un modèle exporté

Cette réalité de l’addictologie est un problème mondial, il devient donc nécessaire aujourd’hui d’offrir une dimension internationale à la formation. C’est pourquoi la Faculté d’éducation permanente développe maintenant des partenariats avec la France, la Suisse et la Martinique. L’Université catholique de Lille a donc mis en place un diplôme interuniversitaire international en prévention et en prise en charge des conduites de dépendance. Cette formation permet aux étudiants français de suivre les cours à distance provenant du certificat en toxicomanie de l’Université de Montréal. Cette université a donc également, à la lumière de l’expérience canadienne, effectué un virage technologique et mis en place plusieurs productions qui lui sont propres.

Un programme de 200 heures en comorbidité (santé mentale et toxicomanie) est donné depuis peu en Martinique par des intervenants de l’Université de Montréal et des professeurs et professionnels antillais.

À Lausanne, le programme s’est également développé en partenariat avec les centres de traitement Les Olivers et Le Levant. La formation proposée s’est inspirée du profil et du cadre pédagogique de l’Université de Montréal, mais ce sont majoritairement des enseignants et des professionnels de la santé suisse qui offrent le support de formateur. L’optique de ces partenariats est toujours de reconceptualiser la formation dans son cadre et de permettre aux aspects théoriques de se marier, de se jumeler à ce qui est présent sur le terrain. Des projets pour de nouveaux partenariats sont en cours avec d’autres pays. Ainsi, peu à peu, une plateforme mondiale mettant en réseau l’intersectorialité et le partage des meilleures pratiques au profit des populations les plus fragilisées, se développe. Ces 22 années d’expérience, d’essais, d’erreurs, et d’efforts constants pour mettre à profit une intervention efficace dans ce champ de pratique, permettent, aujourd’hui, de favoriser l’impact et la résonance d’actions concertées en toxicomanie au Québec et dans les pays francophones.

Peut-on réellement, dans un domaine aussi complexe que celui dans lequel nous évoluons, se permettre d’autres choix que des intervenants de première ligne compétents et efficaces?

12_6_Programme-de-formation-en-toxicomanie-de-l-universite-de-montreal_Chabot_Dependances_2000.pdf
chevron_left Article précédentArticle suivant chevron_right

    Recevez les infos du GREA

    Rue Saint-Pierre 3
    1003 Lausanne
    • +41 24 426 34 34
    • info@grea.ch
    • Actualités
    • Charte et Statuts
    • Devenir membre
    • Offres d’emploi
    • Location de salles
    • Communiqués de presse
    • Dans les médias
    • Politique de confidentialité
    • Contacts

    Design CREATIVES - Développement web FFLOW agency