avril 2002
Dans tous les champs d’activités, on se gargarise aujourd’hui avec le concept de qualité. Le domaine social n’y échappe pas. Et comme il est pour le moins difficile de définir la qualité d’une relation, on se «contente» de travailler sur les procédures. Cela nous paraît d’une certaine utilité, obligeant les intervenants du champ des dépendances à dire ce qu’ils font, comment ils le font et pourquoi. S’interroger sur nos objectifs, sur les moyens de les atteindre et d’amener une certaine transparence.
Toutefois, et nous le verrons à travers certains articles présentés, nombre d’éléments restent pour le moins flous dans cette mode de la qualité: quelles sont, de la part des financeurs, les raisons fondamentales de ces exigences?
D’où vient cette idéologie, en quoi participe-t-elle de la remise en question des prestations sociales? S’il est certainement bon de se questionner et d’améliorer les prestations offertes aux personnes dépendantes, les systèmes de qualité sont-ils le meilleur moyen? A notre habitude, nous en resterons au questionnement et nous avons, volontairement, voulu traiter le problème globalement plutôt qu’à travers le système QuaThéDA proposé actuellement par l’Office fédéral de la santé publique, OFSP, dont nous ne parlerons donc pas directement.
Et, dans ce numéro, vous trouverez une nouveauté: une rubrique «Livres». Une douzaine de personnes ont accepté de former un petit comité de lecture et nous leur proposerons quelques livres choisis par le Comité de rédaction. Par ailleurs, nous mentionnerons aussi les parutions récentes.
Nous souhaitons aussi vous tenir au courant du résultat de notre sondage auprès des abonnés. Seules 50 personnes ont répondu – sur 1100 personnes ou institutions qui reçoivent dépendances. Parmi ces quelques valeureux lecteurs:
Votre revue ne changera donc pas trop ces prochains temps si l’on excepte quelques éventuelles modifications esthétiques…
Gérald Progin (secrétaire général du GREAT)