Conséquence de la « guerre contre la drogue », on estime que le taux de détention de femmes et de jeunes filles a augmenté au niveau mondial de 60% entre 2000 et 2022. Ces chiffres, publiés par l’Institute for Crime & Justice Policy Research (ICPR) interpellent, et invitent à la réflexion.
C’est précisément ce que fait le Groupe de travail sur les femmes, la politique des drogues et l’incarcération, mené par le Bureau de Washington sur l’Amérique latine (WOLA), le Consortium International sur les Politiques des Drogues (IDPC) et l’ONG colombienne Dejusticia, fait dans son rapport. Il montre notamment que dans certaines régions du monde comme l’Amérique latine la proportion de femmes incarcérées pour des délits en lien avec les drogues est significativement plus élevée que les hommes. Ce n’est pas sans rapport avec des systèmes juridiques fortement imprégnés de paternalisme, et des contextes de pauvreté, d'inégalités, d’exclusion sociale et de stigmatisation.
Face aux nombreux défis, le groupe de travail met en lumière un certain nombre d’opportunités pour changer la donne :