Jusqu’ici, c’était généralement l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) à Vienne qui publiait principalement sur les questions de drogues. Ce rapport de l’HCDH est donc une avancée considérable, qui explicite le lien entre politique « drogues » et droits humains, et offre un regard acéré sur la manière dont les États peuvent appréhender cette problématique. Il défend notamment la mise en oeuvre de politique de réduction des risques et dénonce les discriminations et les violations des droits humains causé par la guerre à la drogue. Le GREA souligne l'importance symbolique de cette publication, qui doit inspirer des changements fondamentaux dans la politique drogue de nombreux pays, dont la Suisse.
Suite à la publication de ce rapport en septembre 2023, l’International Drug Policy Consortium (IDPC) a communiqué une mise en exergue des points clefs du document de l’HCDH. Après avoir souligné que le rapport propose un changement transformatif d’un paradigme répressif à des politiques des drogues basées sur la santé et les droits humains ainsi qu’un appel aux États membres de considérer une régulation responsable des drogues, l’IDPC encourage les États membres à accueillir le rapport dans des déclarations individuelles, régionales et inter-régionales tant à la 54ème session du Conseil des Droits de l’Homme (qui se termine ce vendredi 13 octobre 2023) qu’au rassemblement de la Commission des Stupéfiants des Nations Unies jusqu’au bilan intermédiaire de mars 2024. L’IDPC recommande notamment que ces déclarations :
Dans cette optique, l’IDPC estime que les discussions du Conseil des Droits Humains qui se feront avant la 55ème session devraient offrir des stratégies concrètes pour l’implémentation des solutions énoncées dans le rapport de l’HCDH, tant au niveau national qu’au niveau des Nations Unies, en incluant des discussions sur la décriminalisation, la réduction des risques, et la régulation légale, avec comme but d’identifier comment les Nations Unies et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme peuvent continuer de contribuer à ces débats de manière significative et combler le fossé entre les entités des droits humains à Genève et les entités du contrôle des drogues à Vienne.