Le premier guide met en évidence l’augmentation exponentielle de la consommation de cocaïne et les conséquences sanitaires et sociales qui en découlent. En effet, on observe en France une augmentation nette de la consommation depuis dix ans, notamment en lien avec la forte croissance de la production de cocaïne, la diversification des routes d’acheminement et l’augmentation de la pureté du produit. Ainsi, on note une augmentation des troubles de l’usage de cocaïne et un accroissement de la demande de soins.
Dans ce premier guide, l’accent est mis sur la massification de l’offre ayant entraîné la diversification des populations touchées. Malgré l’étiquette jet-set qu’on lui a souvent attribuée, la consommation de cocaïne semble s’être banalisée et petit à petit épandue à d’autres populations. Elle touche dorénavant de nouveaux groupes sociaux hétérogènes (consommatrices et consommateurs en grande précarité, notamment), ce qui en fait une thématique d’intérêt public et non plus marginale. Il est donc question de repenser la prévention afin qu’elle puisse être élargie à une population plus générale. On retrouvera dans ce guide des informations sur les motivations et modes de consommation divers ainsi que sur les risques encourus en lien avec la consommation, le but étant de se situer au plus proche des expériences afin d’accompagner au mieux les usages. On remarque d’ailleurs que les risques précipitant le passage de la consommation « récréative » à l’addiction résident dans le niveau de stress sous-jacent, ce qui indique l’importance de cibler les soins sur la réduction de ce stress et de ses facteurs.
Le deuxième guide porte sur la réduction des risques liés aux usages de la cocaïne en prenant en considération les possibilités et désirs des individus. Il serait ainsi question d’informer et d’échanger plutôt que de prescrire une « bonne » manière de faire. On trouve des explications précises sur la cocaïne, ses effets, ses différents modes de consommation et les risques s’y rattachant dans le but d’envisager une réduction des risques adaptée à la réalité des usagers et un accompagnement cohérent.
Le troisième guide amène des pistes concernant les différents accompagnements actuels et les perspectives thérapeutiques envisageables. Il est avant tout expliqué qu’une évaluation globale de l’individu est nécessaire pour une prise en charge adaptée et spécifique au contexte de l’usager, l’importance de l’engagement mutuel de toutes les parties prenantes étant crucial au vu de la durée des suivis généralement importante. Parmi ces différentes pistes d’accompagnement, on peut citer les dispositifs de soins résidentiels en addictologie, les outils médicamenteux, les approches psychothérapiques comme la psychothérapie TCC ou l’utilisation de l’entretien motivationnel, la gestion des contingences, les approches corporelles ou encore la stimulation cérébrale profonde. Les auteurs nous invitent également à nous pencher sur les innovations récentes qui continuent d’être développées à travers la recherche scientifique.
Les guides peuvent être commandés au format papier auprès de la Fédération Addiction ou téléchargés gratuitement au format PDF sur leur site internet.