En Colombie, la "guerre contre la drogue" est la cause de nombreuses violences. La légalisation est ainsi considérée par la Commission comme un moyen de renforcer les institutions et de mettre fin aux violences et aux violations des droits de l'homme menaçant les jeunes générations et la stabilité économique du pays. Elle rappelle également ses recommandations, telles que l’inclusion des communautés jusqu’ici systématiquement marginalisées, l'amélioration de la collecte de données à des fins de recherche et d’élaboration de politiques basées sur les preuves (evidence-based policies) et souligne une nouvelle fois l’importance de la coordination internationale sur ces sujets.
Le président de la république colombienne, Gustavo Petro, apporte un vent progressiste sur la politique liée aux drogues dans le pays, et avait déjà annoncé sa volonté d’organiser une conférence internationale axée sur la "réflexion sur la politique des drogues".
Cette politique ne s’arrête pas au cannabis : plusieurs déclarations du président colombien et de membres de son gouvernement appelaient déjà en 2022 à dépénaliser la cocaïne, comme le relatait déjà le GREA. Si la possession d’une petite quantité (1g) de cocaïne est déjà dépénalisée depuis 1994, le pays a également dépénalisé récemment les cultures de coca inférieures à 2 hectares.
La légalisation n'encourage pas la consommation, mais plutôt facilite la mise en œuvre de mesures préventives et de réduction des risques, qui contribuent à diminuer les dommages et les coûts sociaux associés à la consommation problématique de drogues. En Suisse, plusieurs villes expérimentent actuellement la vente légale et réglementée de cannabis, et la ville de Berne étudie également un projet similaire pour la cocaïne.