Ecrans et développement de l’enfant : la durée d’exposition n’est pas le facteur déterminant

Une nouvelle étude publiée par l'Inserm vient contredire une idée qui a la vie dure : en matière d'écran et de développement cognitif des enfants, le temps d'exposition n'est pas le facteur déterminant pour expliquer d'éventuels retards. L'environnement familial et la manière dont les écrans sont utilisés jouent un rôle plus significatif. 


Dans quelle mesure le temps d'exposition aux écrans influence-t-il le développement cognitif des enfants ? Une équipe de recherche dirigée par l'Inserm a travaillé sur des données récoltées auprès de 14'000 enfants âgés de 2 à 5 ans et demi. Si cette étude, publiée dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry, montre en effet une relation négative entre temps d'exposition aux écrans et le développement, cette relation devient beaucoup plus faible lorsque l'environnement familial est correctement pris en compte. Par exemple, le fait d'être exposé à la télévision pendant les repas à table influence plus les retards de langage chez les enfants que la durée d'exposition totale dans la journée. 

En somme, au-delà du temps passé devant un écran, ce qui compte, c'est la qualité du contenu qui est consommé et de l'accompagnement de cet activité par les parents. Lorsque le parent accompagne son enfant devant un écran, il peut nommer ce qu'on y voit, stimuler et impliquer l'enfant : autant de possibilités d'apprentissage. Le rôle des écrans sur le développement des enfants est somme toute modeste : l'éducation et l'environnement familial jouent des rôles autrement plus importants.