Directives sur l’hépatite C chez les usagers de drogues

L'OFSP publie des directives dont l’objectif est d’établir des normes minimales pour la prévention et la lutte contre l’hépatite C. L'hépatite B et le VIH sont aussi abordés. Les directives visent à servir d'instrument compact et clair pour les professionnels dans leur pratique quotidienne.


Chaque année, on diagnostique le VHC (virus hépatite C) chez environ 500 usagers de drogue par voie intraveineuse. En 2015, une analyse de la situation en matière de prévalence et de traitement de l’hépatite C chez les usagers de drogue en Suisse a révélé qu’entre 7'700 et 15’400 d’entre eux étaient infectés par le VHC. On estime qu’environ 30 % des personnes qui suivent un traitement résidentiel de l’addiction ou fréquentent un centre d’accueil à bas seuil sont porteurs du VHC. Cette proportion se monte à 60 % pour les patients qui commencent un traitement par prescription à base de diacétylmorphine. L’analyse de la situation a en outre révélé des lacunes dans la chaîne de traitement de l’hépatite C, et ce dans tous les cantons étudiés.

Par conséquent, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a décidé d’améliorer la lutte contre l’hépatite C chez les usagers de drogues et d’élaborer des directives nationales en matière de prévention, de conseil, de dépistage et de traitement.

Intéressant : le document élabore des directives spécifiques à chaque contexte, des consultations en ambulatoire aux cabinets privés en passant par les centres d'accès bas seuil ou la prison. Le document explique aussi la nécessité de bien former le personnel, de disposer - entre autres - du matériel nécessaire dont les usagers ont besoin et de poser un bon diagnostic.