La gestion du crack à Genève repose sur un plan triennal doté de 6 millions de francs. Bien que des mesures comme les maraudes et l’hébergement d’urgence aient stabilisé la crise, la construction d’un local dédié avance lentement. Celui-ci ouvrira au printemps 2025 et permettra de séparer les flux de consommateurs et consommatrices de dépresseurs (opiacés) de celles et ceux qui consomment du crack, afin d’atténuer les tensions et violences. Il y aura néanmoins des zones de rencontre et de cohabitation, afin de travailler sur le groupe dans son ensemble, pour reprendre les propos de Thomas Herquel qui souligne également dans l’interview du Temps que la crise du crack a affecté la solidarité entre les personnes concernées.
Une structure temporaire reçoit déjà 60 usagers par jour, illustrant l’urgence et l’ampleur des besoins. Même si le nombre de consommateurs et consommatrices reste constant, les efforts déployés jusqu’à maintenant ont permis de faire diminuer les épisodes de violence. Toutefois, pour un impact durable, Thomas Herquel appelle à des efforts publics accrus, notamment en matière de logement et de soutien aux populations précaires, afin de freiner les consommations frénétiques et prévenir les troubles sociaux liés au crack.