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Dépendances 82 - Rôle de la recherche

septembre 2025

La recherche scientifique traverse tout le champ des addictions. Dans le domaine de la santé, les neurosciences et la recherche clinique participent à la compréhension des mécanismes d’addiction et à la mise au point de nouveaux traitements et dispositifs de prises en charge. La recherche en santé publique tente de suivre et comprendre le développement et la diffusion des comportements en matière de santé, ainsi que leurs déterminants et conséquences. Elle s’intéresse aussi aux effets des interventions préventives et des politiques de santé. Dans le domaine social, les sciences sociales étudient les rapports sociaux, notamment les inégalités sociales, qui traversent nos sociétés et s’interrogent sur les effets des politiques sociales. La recherche en travail social étudie quant à elle les besoins des populations en situation de vulnérabilité et l’effet des interventions qui permettent d’y répondre. Dans le domaine de la sécurité – qui ne concerne pas que les « stupéfiants » mais aussi les violences et accidents liés à l’alcool ou les offres illégales de jeux de hasard et d’argent – les sciences forensiques produisent des outils et techniques pour soutenir le travail d’enquête de la police. La criminologie, et parfois le droit pénal, étudient de leur côté l’origine et la diffusion des comportements criminels ou déviants, mais aussi les moyens de les réduire ou de les encadrer. La liste ne s’arrête pas là…il y en a pour tous les goûts.

La recherche est le plus souvent organisée par domaines et disciplines qui communiquent peu ou pas du tout entre eux. On est très loin de l’intersectorialité et de l’interdisciplinarité que beaucoup appellent de leurs vœux. Un autre point commun est que les professionnel·le·s de terrain (soignant·e·s, travailleur·euse·s sociaux·ales, policier·ère·s) se méfient encore souvent, pour de bonnes et parfois moins bonnes raisons, de ceux et de celles qui viennent étudier leurs pratiques de travail et les problématiques qu’ils·elles adressent.  Comment y remédier ?

On pourra trouver dans ce numéro plusieurs pistes : intégrer la recherche directement dans l’institution ou construire les études avec les professionnel·le·s de terrain et les populations concernées. Ces co-constructions se concrétiseront peut-être ces prochaines années. En attendant, la rencontre entre professionnel·le·s et chercheur·euse·s peut aussi s’appuyer sur des principes éthiques communs : respect de l’autonomie, bienfaisance, non nuisance et justice. Aux un·e·s, ces principes rappellent que l’autonomie des bénéficiaires ne doit pas empêcher de s’assurer, sur la base de connaissances scientifiques, que l’on contribue positivement à leurs conditions de vie et que, même avec les meilleures intentions du monde, on ne leur inflige pas de dommages. Aux autres, ils rappellent les obligations en matière de respect de l’autonomie mais aussi celles de ne pas renforcer ou maintenir les inégalités sociales et de santé mais de contribuer à les réduire.

À l’heure de la montée des néofascismes et de la mainmise des géants du numérique sur la production et la diffusion de « connaissances », ces principes éthiques peuvent aussi faire office de rempart. Au lieu de se servir d’une IA pour générer des idées sans en maîtriser les fondements, mieux vaut peut-être s’asseoir ensemble, penser aux principes et objectifs que l’on partage et définir les questionnements qu’il faut explorer. C’est déjà un acte de résistance.

Franck Zobel

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