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Zurich présente son projet-pilote sur le cannabis

15.09.2021

La Ville de Zurich lance cet automne un projet-pilote de régulation contrôlée de cannabis dans les pharmacies et les clubs sociaux. D'une durée de 3 ans et demi, le projet alimentera une étude "Zurich Can: le cannabis avec responsabilité" menée par la Clinique psychiatrique universitaire dont un des objectifs est de montrer comment la vente légale de cannabis pourrait fonctionner. De son côté, le Parlement jurassien est appelé à rejoindre le mouvement. 

Entre 1'000 et 2'000 personnes pourraient participer à l'étude de la Clinique psychiatrique universitaire de Zurich. Parmi les objectifs, il s'agit de montrer qu'une consommation sécure et contrôlée est possible. Aujourd'hui, le marché est illégal et on ne sait pas ce qu'on obtient sur le marché noir. Il s'agit donc de montrer qu'on peut consommer du cannabis de façon sécure pour la santé.

Depuis le mois de mai, le Conseil fédéral autorise les cantons à réaliser des essais pilotes sur la consommation récréative de cannabis par les adultes à travers l'article expérimental de la loi fédérale sur les stupéfiants. Auparavant, l'absence de base légale a empêché des villes comme Zurich de mettre en oeuvre leurs projets, alors même que les premières réflexions des autorités municipales à ce sujet remontent à 2006.

Dans les autorisations de projet-pilote, le cannabis destiné à la vente contrôlée doit être bio et de production suisse. Il sera standardisé et contrôlé systématiquement. Selon les directives de la Confédération, son prix devrait correspondre à celui pratiqué sur le marché noir.

A Zurich, selon les professionnels, la vente en pharmacie doit garantir la prise en charge de clients par du personnel qualifié. Les clubs sociaux réuniront des particuliers vendant et consommant du cannabis ensemble, ils permettront d'atteindre celles et ceux qui préfèrent éviter les lieux officiels.

Dans le Jura, c'est le Groupe Verts CS-POP qui appelle le Parlement à voter dans ce sens. Il a déposé une motion pour que le Jura rejoigne les projets-pilotes. Selon RFJ, les signataires de la motion estiment que l'interdiction ne sert pas à réduire la consommation. Ils rappellent que des prescriptions-pilotes d’héroïne avaient été réalisés il y a une trentaine d’années et que ces essais avaient permis « des changements d’opinion » auprès de la population et des instances politiques.