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Vote clair des Etats en faveur des projets pilotes

09.09.2020

Par 31 voix contre 7, la Chambre des cantons a accepté de modifier la loi sur les stupéfiants afin de mener des études sur les effets d'une consommation contrôlée de cannabis dans plusieurs villes suisses. Divergence : les Etats estiment que le cannabis ne doit pas provenir de l'agriculture biologique ou être indigène comme le veut le National. Ce dernier aura le dernier(?) mot.

Extraits du communiqué sur le site du Parlement:

Des sénateurs UDC et PDC ont tenté de rejeter le projet soumis aux Etats. La consommation de drogue a des effets négatifs sur la santé, a plaidé Peter Hegglin (PDC/ZG). Le cannabis est plus nocif que le tabac et le nombre de personnes dépendantes est en constante augmentation, a-t-il ajouté, craignant que le projet n'ouvre la voie à la libéralisation. Pour Hannes Germann (UDC/SH), le projet n'est pas assez strict. Les jeunes ne doivent pas en faire les frais. Il serait plus sensé d'investir l'argent dans des campagnes de prévention.

Pour le ministre de la santé Alain Berset, la situation actuelle n'est pas satisfaisante. Les répercussions de la consommation sont particulièrement visibles dans les villes.

Strictement réglementés et limités dans le temps, ces tests de distribution permettront aussi de comprendre le fonctionnement du marché et combattre le marché noir, a expliqué Maya Graf (Verts/BL). Cette réalité existe et il ne faut pas se voiler la face. Une ordonnance d'application a déjà été rédigée et elle fixe un cadre très strict. La participation aux projets pilotes sera limitée aux consommateurs de cannabis âgés d'au moins 18 ans, a expliqué Johanna Gapany (PLR/FR) au nom de la commission.

Le Conseil des Etats a inscrit une divergence avec le Conseil national en précisant expressément que le cannabis ne doit pas être indigène et biologique. La disponibilité d'un tel produit est trop limitée, a expliqué Johanna Gapany (PLR/FR). Il faut être réaliste. L'utilisation de produits suisses et biologiques ne devrait se faire que dans la mesure du possible.

Le GREA soutient les agriculteurs et estime qu'il faut tout mettre en oeuvre pour les soutenir. C'est une posture qu'il défend également dans le domaine de la viticulture. Lors du débat sur la loi sur l'alcool, le GREA avait pris position en faveur des petits producteurs d'arbre fruitier en raison des produits de qualité que nous arrivons à produire en Suisse.