Santé globale des 11 à 15 ans en Suisse : Résultats HBSC 2022

12.10.2023

Addiction Suisse a publié les résultats de son étude HBSC 2022 sur la santé et le bien-être des jeunes de 11 à 15 ans en Suisse à l'occasion de la journée de la santé mentale. L'étude révèle une péjoration préoccupante du bien-être des adolescent·e·s, accentuée depuis 2018, particulièrement chez les filles.


Addiction Suisse a publié le dernier volet de l'étude Health Behaviour in School-aged Children (HBSC) de 2022 sur la santé globale des adolescent·e·s en Suisse. Basée sur des questionnaires passés auprès de 636 classes de 7e à 11e années HarmoS, elle offre des résultats nationaux sur leur état de santé.

L'étude révèle que, bien que la majorité des jeunes de 11 à 15 ans soient globalement satisfaits de leur santé et de leur vie, un nombre notable d'entre eux et elles éprouve régulièrement du stress et des symptômes psychoaffectifs. Les garçons rapportent généralement un meilleur bien-être que les filles, et ce bien-être semble diminuer avec l'âge, en particulier chez les filles. Environ un tiers des jeunes ressentent du stress lié à l'école, ce chiffre étant plus élevé chez les filles et les élèves plus âgés.

Par rapport à 2018, l’étude indique une nette péjoration des indicateurs de santé et du bien-être, particulièrement parmi les filles et les garçons de 13 et 15 ans. Ces indicateurs étaient restés relativement stables pendant des décennies. Pendant la pandémie de COVID-19, 20% des adolescent·e·s (11-15 ans) étaient souvent déprimé·e·s ou désespéré·e·s, et 15% très anxieux et anxieuses. Parmi les 14-15 ans ressentant cela, 43% ont demandé de l'aide à des proches et 26% à des professionnel·le·s. Certain·e·s ont trouvé des aspects positifs, comme de nouveaux loisirs ou mieux gérer leurs émotions.

Enfin, l’étude indique que les causes des problèmes de santé mentale ne sont pas uniquement liées à la COVID-19. Il est urgent de promouvoir la santé mentale et d'identifier rapidement les problèmes pour éviter qu'ils ne s'aggravent ou deviennent chroniques, notamment grâce aux dispositifs de l'intervention précoce (IP).