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Comme le soulignent les auteur·e·s de l’enquête, il y a relativement peu de littérature scientifique consacrée aux pratiques professionnelles dans le domaine des addictions, d’où une volonté de l’OFDT de contribuer empiriquement à leur éclairage. Pour ce faire, une enquête qualitative a été menée auprès d’intervenant·e·s en addictologie, soit un travail d’observation et de conduite d’entretiens individuels et collectifs dans deux CSAPA et deux CAARUD entre 2019 et 2021.

Parmi les résultats de l’enquête, il est intéressant de mettre en évidence certaines dimensions transversales, notamment l’accueil et la posture de disponibilité des professionnel·le·s qui ne se limite pas au fait d’être présent, mais qui implique toute une série d’attitudes et de compétences pour créer du lien avec les personnes concernées: écoute, tact, sourire, dialogue ou, au contraire, respect du silence.

Un autre aspect concerne le type d’accompagnement: celui-ci s’adapte aux objectifs et aux dispositions de la personne; autrement dit, il n’y a pas de visées thérapeutiques qui sont fixées a priori par les professionnel·le·s. En effet, force est de remarquer que ce travail relationnel se caractérise davantage par une adaptation à la singularité des situations plutôt qu’à un attachement à des principes abstraits prédéfinis. De la même manière, ce travail s’inscrit dans le temps présent: il est essentiellement centré sur la vie actuelle de la personne, ses difficultés et son rapport aux autres.

Si les intervenant·e·s en addictologie oscillent parfois entre plusieurs registres d’action - ce qui se doit aussi à la diversité des formations et des disciplines (travail social, sciences infirmières, pair-aidance, etc.) - le fil rouge qui les unit se situe bel et bien au niveau des activités d’accompagnement au jour le jour afin d’œuvrer sur le mieux-être et la santé globale des personnes, plus que sur l’usage des produits ou l’arrêt des consommations.