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Publicité pour le tabac

25 Mars 2015  
25.03.2015

Interdire la publicité du tabac prend tout son sens, selon le secrétaire général du GREA Jean-Félix Savary, surtout lorsqu'elle vise les jeunes. Il était l'invité du Journal du matin sur La-1ère (RTS), le 25 mars 2015.

La publicité pour le tabac doit totalement disparaître, estiment des organisations de prévention de la santé et de protection de la jeunesse. Le projet de loi sur le tabac prochainement examiné au Parlement ménage trop les cigarettiers, disent-elles. Cet appel intervient alors qu'on a appris lundi que les adolescents fument moins de tabac et boivent moins d'alcool. C'est le thème posé dans le cadre de l'invité du Journal du matin.

Le GREA reconnaît que les publicités des cigarettiers sont très créatives notamment pour viser les jeunes. Les associations de prévention du tabagisme font preuve de sagesse en demandant leur suppression, une mesure qui ne touche pas énormément à la liberté individuelle. Pour la santé, le résultat est sensible : une interdiction de la publicité entraînerait, selon des études, 7% de réduction des consommations. Cela fait d'autant plus sens que l'on commence à fumer dans sa jeunesse.

Concernant le sponsoring, Jean-Félix Savary reporte la question sur l'Etat. N'est-ce pas à lui de subventionner les manifestations culturelles ou sportives ? Car aujourd'hui, les personnes qui paient une partie de l'offre sont des personnes dépendantes, qui courent un risque sanitaire et/ou en souffrance. De là à interdire la vente totale de cigarettes comme discuté en Tasmanie, le GREA estime que c'est une fausse piste. L'histoire a enseigné que la prohibition a des limites.

Reste néanmoins que l'industrie a fait du chemin vers une plus grande transparence depuis une vingtaine d'années et qu'elle a mis de l'eau dans son vin pour mieux protéger la jeunesse. L'exercice consiste aussi à placer le curseur entre les intérêts de l'industrie, des consommateurs et de la prévention. Trop de règles ou d'interdits risquent de rebuter la population.

Concernant le cannabis, le GREA réaffirme sa position visant une réglemantation du marché.