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PF Prévention: REPER présente le harcèlement scolaire

17.10.2016

La Plateforme Prévention s'est déplacée le 26 septembre à Fribourg pour rendre visite à l'association REPER. Après une présentation exhaustive des activités du secteur Information & Projets, les membres de la plateforme se sont concentrés sur le harcèlement scolaire qui concerne 5 à 10% des élèves.

Harcèlement scolaire, à quoi rester attentif ?

Il est très important de ne pas banaliser les situations de harcèlement et de réagir dès que possible. Plus l’intervention se fait rapidement et de façon cohérente, plus elle est efficace.Le harcèlement est un rapport de force qu’il est difficile de changer pour un jeune sans aide extérieure. Pour mieux intervenir, il est nécessaire de saisir les caractéristiques du harcèlement, c'est à dire : l’inscription dans la durée (plusieurs mois voire plusieurs années de brimades répétées), la disproportion des forces et la volonté de nuire, mais également l'inscription du harcèlement dans une dynamique propre et auto-alimentée par la loi du silence, l’invisibilité aux yeux des adultes, l’instrumentalisation du rire et la résignation de la victime. Les agresseurs savent en effet rendre visibles leurs attaques aux yeux des autres élèves, le plus souvent à l’insu des enseignants, et leur sentiment d’impunité se voit renforcé par la honte de la victime et la peur des représailles si elle venait à en parler. Pour répondre de manière efficace, l'enseignant doit prendre conscience de sa légitimité d'intervenir sur ce thème le plus tôt possible en classe avec les élèves, afin d'identifier les situations de violence et ainsi éviter que ces comportements se perpétuent. La rupture de cette dynamique s’articule autour d’axes éducatifs concrets tel que le repérage précoce pour éviter l’installation du harcèlement dans la durée, opposer la parole à la loi du silence, rendre les actes des agresseurs visibles au regard du personnel, encourager la régulation entre pairs dans la mesure du possible, et rééquilibrer le rapport de force de la relation victime – agresseur en agissant sur les pairs. (Jeunes & Violence, 2014) 

Quelle prévention ?

Pour les professionnels de la prévention, prévenir le harcèlement se fait sur les trois axes habituels : prévention universelle, sélective et ciblée, au travers de divers approches (no blame approach, méthode pikas, repérage précoce, etc). Mais afin de répondre efficacement, la priorité doit être mise sur la prévention universelle dans les écoles, notamment par le biais d’approches collectives visant à travailler sur le climat d’établissement, la citoyenneté, le vivre ensemble et  plus spécifiquement le climat de classe. Sans exclure que la prise en charge du harcèlement par l'école ne doit pas déresponsabiliser les parents. Des soirées de sensibilisation, une communication par l'enseignant lors des soirées de parents faite dans chaque classe au début de l'année scolaire doit permettre de réagir plus rapidement, car les parents peuvent souvent observer un changement de comportement chez leur enfant ou des symptômes psychosomatiques avant coureurs.  Plusieurs cantons romands se sont engagés contre ce fléau en mettant en place des dispositifs, voire des programmes spécifiques.