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L'Irlande adopte l'étiquetage sur les dangers de l'alcool

23 Janvier 2023  
23.01.2023

L'Irlande va afficher des étiquettes sur les bouteilles d'alcool pour sensibiliser aux risques présentés par la consommation. La Commission européenne a donné son aval. Cette mesure de prévention provoque une levée de boucliers dans les pays producteurs de vin européens, sans perturber Action Acohol Irland pour qui la santé prime les intérêts économiques. Elle a fait l'objet du "Grand débat" de Forum sur la RTS.

Un an après avoir adopté le prix minimum de l'alcool comme l'ont fait avant elle l'Ecosse et certaines régions du Canada ou d'Australie , l'Irlande fait sensation avec un projet de règlement visant à notifier les avertissements sur les bouteilles d'alcool. Cette mesure de santé publique vise à réduire les risques et les dommages liés à la consommation d'alcool. Approuvé par la Commission européenne, le règlement irlandais prévoit les éléments suivants :

  • Un avertissement destiné à informer sur les dangers liés à la consommation d’alcool pour les femmes enceintes.
  • Un avertissement destiné à informer sur la corrélation entre l’alcool et les cancers mortels.
  • La teneur en grammes d’alcool contenue dans le produit.
  • Le nombre de calories contenues dans le produit alcoolisé.
  • Un lien vers un site web consacré à la santé fournissant des informations sur l’alcool et ses méfaits

Les producteurs italiens et espagnols craignent notamment pour l’image du vin, jugeant ces étiquettes alarmistes, peut-on lire sur Francetvinfo. Pour l’association Action Alcohol Ireland, qui s'engage pour cette mesure, en revanche, la santé doit passer avant toute considération commerciale. "En Irlande, il y a mille personnes diagnostiquées avec un cancer lié à l’alcool par an. Deux ou trois verres par jour augmentent le risque. Malheureusement, la plupart des gens ne le savent pas. C’est donc le droit de base des consommateurs", explique Sheila Gilheany, la directrice d'Action Alcohol Ireland.

L'émission Forum de la RTS a réservé une large place sur cette mesure dans son grand débat, avec les Conseillères nationales Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE) et Simone de Montmollin (PLR/GE), et Thierry Favrod Coune, médecin responsable de l’unité des dépendances en médecine de premier recours aux HUG.

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