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Les salles de consommation améliorent la santé des personnes concernées

21.05.2021

Les salles de consommation à moindre risque expérimentales de Paris et Strasbourg françaises ont été évaluées de manière positive et prometteuses. Des coûts médicaux importants sont ainsi évités alors que les injections et les seringues abandonnées dans l'espace public sont plus rares.

Le rapport complet de recherche est disponible sur le site du gouvernement français.

La fédération addiction présente un résumé de l'étude disponible en ligne. Elle souligne notamment que:

  • Les usagers des SCMR sont moins susceptibles que les autres de déclarer des pratiques à risques d’infection par le VIH ou le VHC, ou d’abcès, d’avoir une overdose, d’aller aux urgences, de s’injecter dans l’espace public et de commettre des délits.
  • Les usagers des SCMR sont relativement plus enclins à accéder aux soins, même si ce constat doit être modéré par la surreprésentation des usagers n’ayant pas de couverture sociale fréquentant ces deux dispositifs, et leur relative nouveauté. Le rapport fait l’hypothèse que ces limites soient dépassées au fil du temps, révélant une amélioration de l’accès aux soins pour ces personnes.
  • Les salles de consommation à moindre risque permettent d’éviter 11 millions d’euros de coûts médicaux chez les usagers fréquentant ces dispositifs, en extrapolant leur présence sur 10 ans.
  • L’acceptabilité de ces dispositifs a largement progressé malgré la diversité des perceptions et vécus vis-à-vis de la salle parisienne : « avec 80,2% des Français favorables aux SCMR, 75,9% des Français favorables à l’ouverture de nouvelles SCMR et 55,1% favorables à l’ouverture d’une SCMR dans leur propre quartier (Enquête EROPP-OFDT 2018). » :
    « Si le sujet reste clivant entre les associations de riverains, c’est souvent moins le dispositif même de SCMR qui est critiqué que son emplacement en zone résidentielle. »
  • Le nombre de seringues abandonnées dans l’espace public a été divisé par 3 depuis l’implantation de la salle de consommation parisienne.
  • La proportion de délits commis par des usagers d’une salle de consommation est « significativement moins importante » que celle des non-utilisateurs.