Le premier service régulier de drug checking ouvre au Royaume-Uni

31.01.2024

C'est une avancée importante pour la réduction des risques et les personnes concernées : le premier service de drug checking, géré par "The Loop" a ouvert ses portes outre-Manche le 27 janvier 2024, à Bristol. D'autres antennes vont ouvrir.


L'ONG Transform Drug Policy le relève : l'ouverture de ce service est nécessaire alors que le nombre de morts par surdoses augmente : aujourd'hui, 2 personnes décèdent chaque semaine suite à la consommation d'opioïde de synthèse. Souvent, cela peut survenir sans que le consommateur ou la consommatrice en soit conscient : des nitazènes ont par exemple été détectés dans des produits vendus en ligne comme des opioïdes, des benzodiazépines ou même du cannabis.

Les risques augmentent et, avec eux, les besoins d'information de la population. Le drug checking n'est pas une solution miracle, mais une mesure pouvant être mise en place en attendant une régulation, comme c'est le cas à Bristol dès janvier 2024. Cette ouverture publique vient compléter une pratique du drug checking en festival au Royaume-Uni, et sa mise en œuvre a été compliquée grandement pas la prohibition. Les objectifs attendus sont notamment le soutien et la diffusion d'informations auprès des personnes concernées, leur éventuelle orientation vers d'autres services, la réduction des risques, et le renforcement de leur pouvoir d'agir. Le GREA salue bien entendu cette ouverture, mais rejoint les spécialistes et souligne que seule une régulation peut véritablement avoir un effet structurel.

En Suisse, les services existent notamment à Lausanne ou à Genève, mais l'accès est encore très limité, notamment dans les autres cantons romands.