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Lundi soir 20 août 2018, les membres du PLR de Bâle-Ville se sont réunis pour libeller leur nouveau programme cantonal. Après un débat empreint de controverses, les Freisinnigen ont voté en faveur de la légalisation de toutes les drogues pour assécher le marché noir.

Le FDP à Bâle a toujours été en avance en matière de drogues, rappelle son membre et expert drogues Thomas Kessler à l'origine de la démarche. Ce fut notamment le cas lors de l'introduction de la politique nationale des quatre piliers. Bâle, par son représentant PLR au gouvernement de l'époque, a été l'un des premiers à l'introduire.

Une motion a voulu interdire l'héroïne. Son auteur estimait que l'on passe d'une extrême à l'autre ouvrant ainsi la boîte de Pandore. Si elle a été rejetée parce que "au niveau médical, il n'y a pas de différence entre drogues", cette motion laissera une trace.

Le message final parle ainsi de ne pas interdire "fondamentalement" toutes les drogues. Par cette pirouette linguistique, l'héroïne devrait pouvoir rester interdite. Sur la façon de passer à la pratique, il est trop tôt pour le dire mais le modèle des maisons de jeux pourrait être une piste. Les membres des autres partis interrogés par la Basler Zeitung semblent trouver la position du PLR courageuse et pas insensée sur le fond. Toutefois, le manque de base et de vision fédérales à ce sujet la fragilise d'entrée.