Le Haut-Valais imperméable à la nouvelle loi sur les stupéfiants

L'histoire est plutôt rocambolesque et montre, selon le quotidien local, la position "stur", psychorigide en français, des autorités de police et judiciaires. L'été 2015, la police communale de Zermatt contrôle deux jeunes Zurichois en possession, chacun, de petites quantités de haschisch (moins de 10 grammes), ce qui est sanctionné par une amende d'ordre de 100 francs selon la nouvelle Lstup de 2013 dont l'un des buts est d'éviter la multiplication des dénonciations et l'ouverture de procédures pénales inutiles.
Sans présomption de culpabilité, la police fait appel à un chien de détection de drogue. Les jeunes remettent leurs substances montrant ainsi leur volonté de collaborer. Pourtant, ils se voient amender à hauteur de 800 francs chacun, huit fois plus que ce que prévoit la loi révisée. La raison: c'est la police cantonale qui est seule compétente pour ordonner une procédure simplifiée en cas de consommation de cannabis, pas la police communale. Quand bien même, il aurait suffi d'appliquer la loi fédérale et l'affaire aurait été vite réglée. Les deux jeunes font recours et proposent alors de payer la moitié des deux amendes espérant ainsi un classement. En vain, le recours est rejeté. L'affaire ira devant le tribunal de district. La loi résivée qui est supposée décharger l'appareil répressif ne s'applique apparamment pas en Haut-Valais, conclut le quotidien.