Le « drug checking » à Lausanne : c’est parti !
Annoncé en septembre 2021 comme l’un des éléments angulaires du nouveau plan d’action global sur les drogues illégales dans le canton de Vaud (voir notre news), le projet pilote de drug checking en terre vaudoise entre dans sa phase active le 13 octobre. Une permanence de drug checking sera ainsi ouverte chaque jeudi de 17h à 20h à partir de cette date au centre-ville de Lausanne, plus précisément dans le complexe de Pôle Sud (Av. Jean-Jaques Mercier).
Le drug checking vise essentiellement à réduire les risques pour les personnes consommatrices de substances psychoactives et permet d’atteindre un public qui est peu en contact avec le réseau socio-sanitaire s’occupant habituellement des problématiques d’addictions (p.ex. personnes consommant en milieu festif ou dans la sphère privée). Les personnes souhaitant faire analyser les substances qu’elles s’apprêtent à consommer pourront le faire dans le strict respect de leur confidentialité. Les prises de rendez-vous se font en ligne sur https://nightlifevaud.ch/permanence/. L’analyse de produits – qui sera accompagnée par un entretien-conseil de 20 à 30 minutes – sera réalisée par des experts en chimie forensique, avec de nouvelles technologies permettant dans une majorité des cas des résultats en temps réels. Un enjeu majeur de cette démarche tient évidemment à la détection de produits surdosés ou de nouvelles substances potentiellement problématiques. La communication des résultats de l’analyse permettra aussi d’accompagner les personnes faisant appel à ce service en leur transmettant des informations sur la réduction des risques et des dommages liés à la consommation de substances.
La création d’une permanence ainsi que d’un dispositif de drug checking en milieu festif est le fruit d’une étroite collaboration entre la Fondation Le Levant-CAP, l’École des sciences criminelles de l’UNIL, Addiction Suisse et la Fondation vaudoise contre l’alcoolisme (FVA), qui coordonne la partie opérationnelle de ce projet pilote. A Genève, un tel dispositif géré par l’association Première Ligne-Quai 9 existe depuis 2019.