Chaque année, les jeux d'argent génèrent un produit brut d'environ 1,6 milliard de francs, dont 1 milliard environ est redistribué à des objectifs d'utilité publique (AVS, culture, sport, soutien associatif, etc.). La politique des jeux d'argent, telle qu'acceptée par la population en 2017 avec l'adoption de la LJAr, place l'État dans une position où il est à la fois organisateur des jeux, responsable de leur surveillance, bénéficiaire de leurs revenus et en charge de la prévention. Cette multiplication des intérêts empêche le bon fonctionnement du système, dénonce le think tank libéral avenir suisse dans une opinion parue cette semaine dans Le Temps. Une opinion partagée par le GREA.
Selon une étude publiée par avenir suisse, une réforme du domaine est nécessaire. Plusieurs propositions sont formulées: certaines rejoignent les positions du GREA, d'autres pas. Nous pouvons notamment relever les points suivants :
La Coalition pour la protection des joueurs n'a jamais été enthousiasmée par la Loi sur les jeux d'argent (LJAr) qui priorise les profits des jeux sur la protection des joueuses et des joueurs. Bien que toutes les propositions d'avenir suisse ne soient pas bonnes à prendre, elles ont le mérite de placer la régulation et le cadre politique des jeux dans le débat public. L'Office fédéral de la justice a annoncé qu'une évaluation de la LJAr était prévue : le processus et les résultats s'annoncent passionnants.