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Etude sur les jeunes consommateurs de drogues illégales en Suisse

15 Juillet 2013  
15.07.2013

Etude réalisée par l'IUMSP sur mandat d'Infodrog. Si l'on constate un vieillissement des usagers d'héroïne, les jeunes consommateurs semblent insuffisamment pris en charge.

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Si on est toujours confonté à des consommateurs ayant de longues années de consommation, il persiste une proportion non négligeable de jeunes consommateurs qui semblent insuffisamment pris en charge. Les prises de risque en lien avec l'injection sont plus élevées parmi les jeunes consommateurs. Ils ont une formation moins élevée que les plus âgés et sont par contre plus nombreux à avoir un emploi à plein temps. Les jeunes consommateurs ont plus souvent recours à des revenus illégaux et églament à la prostitution et à l'aumône. Une proportion nettement plus élevée de jeunes usagers rapportent avoir eu un contrôle de police dans les 30 derniers jours que les usagers plus âgés (43,1% vs 22,5%). La proportion de femmes est plus élevée parmi les jeunes consommateurs (31,9% vs 19,7%). La proportion d'étrangers est légèrement plus élevée parmi les jeunes consommateurs (38,9% vs 33%). La proportion étant célibataire est plus élevée (91,7% vs 62,2%). La proportion de jeunes au bénéfice de l'aide sociale est similaire à celle des plus âgés (43,1% vs 44,5%).

Les professionnels s'accordent à dire que les jeunes consommateurs sont socialement désinsérés à la suite d'échecs scolaires, de ruptures d'apprentissages et n'ont pas ou peu de soutien de la part des services sociaux. La comorbidité psychiatrique est fréquente. Ce sont souvent des jeunes issus de familles recomposées, qui ont peu de contact avec leurs parents et qui ont été victimes d'abus sexuels ou de violences familiales. On retrouve aussi parmi ces jeunes une proportion importante d'enfants de toxicomanes.

De nombreux modèles de bonnes pratiques pourraient être transposés à moindre frais. Poursuivre le travail en réseau en améliorant la coordination entre les divers professionnels et renforcer l'intervention précoce sont nécessaires. Il semblerait qu'au moment du passage à la majorité le filet social et le suivi des jeunes âgés de 18 ans est encore insuffisant.

Rapport de l'étude en lien.