Étude comparative : comparaison de différents types de régulation du cannabis

12.04.2024

Une nouvelle étude de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) compare les effets de la légalisation du cannabis à des fins non médicales au Québec avec d'autres juridictions, dont les États-Unis et le Canada. Les résultats montrent que le modèle québécois, avec une forte régulation, permet de meilleurs résultats en termes de santé publique. 


L’étude souhaite mettre en lumière les différences entre différents modèles de régulation du cannabis et leur mise en œuvre. La recherche a notamment pour objectif de comparer les indicateurs de santé publique à la suite de la légalisation du cannabis, afin d’examiner l’impact positif ou négatif des changements réglementaires au Québec au regard de différents modèles de régulation.

Le Québec a légalisé le cannabis sur la base d'un modèle de régulation étatique. Celui-ci est caractérisé par un monopole public de distribution et des limitations supplémentaires sur la publicité et la promotion des produits, sans pour autant commercialiser le cannabis à des prix élevés. En effet, le Québec maintient des prix parmi les plus bas au Canada. De plus, les restrictions sur la possession et l'usage dans les lieux publics sont plus strictes que dans d'autres juridictions canadiennes, bien que moins sévères qu'aux États-Unis.

Les résultats suggèrent de meilleures tendances au Québec que dans les autres États avec une régulation moins stricte en ce qui concerne le nombre de personnes consommant du cannabis, la perception par la population des risques pour la santé, ainsi que la mortalité de manière générale. De plus, la légalisation n'a pas semblé influencer la consommation d'autres substances. Concernant la transition vers les réseaux légaux, elle se produit au même rythme au Québec que dans d'autres provinces canadiennes. Le marché illégal diminue partout après la légalisation.

Des lacunes dans les études disponibles rendent difficile la comparaison des impacts sur la criminalité et d'autres phénomènes sociaux. Bien que les résultats ne permettent pas d'établir de causalité, l'encadrement plus restrictif semble jouer un rôle dans les tendances plus favorables observées au Québec.