Crises des surdoses : un accord à 10 milliards de dollars

28.08.2019

Alors que la responsabilité de son produit phare, l'OxyContin, dans la crise des surdoses est régulièrement soulignée, Purdue Pharma proposerait un accord estimé entre 10 et 12 milliards de dollars pour mettre fin aux poursuites. De son côté, l'entreprise Johnson & Johnson a été condamnée à verser 572 millions de dollars pour son rôle dans la production de pavot.


Le New York Times met en avant le fait que l'accord, qui viserait aussi bien à mettre un terme aux poursuites de nombreux États ainsi que les poursuites fédérales, est encore en négociation. D'après les informations disponibles, il comporterait notamment la fin de l'implication de la famille Sackler au sein de Purdue et de sa filiale Mundipharma, impliquée dans la promotion à l'international de la prescription de l'opioïde phare. Purdue serait transformé en "public beneficiary trust" et les bénéfices des ventes ainsi reversés aux plaignants. La famille avait été personnellement impliquée dans la crise. Purdue a arrêté la promotion de ce produit aux États-Unis en 2018.

La problématique des opioïdes et leurs rôles dans la crise des surdoses est particulièrement complexe et implique de nombreux acteurs. Outre les entreprises, on évoque souvent la question des "pill mills" et du rôle des grossistes. Par exemple, Johnson & Johnson, connu pour ses shampoings, a été impliqué dans la production en Tasmanie du précurseur de nombreux opioïdes : le pavot. Un juge d'Oklahoma l'a condamnée récemment à verser à l'État plus de 572 millions de dollars, une décision qui est apparue comme plutôt clémente par les marchés.