Communiqué : La fin de la prohibition du cannabis se rapproche !

01.07.2021

Les Suisse·sse·s sont désormais largement favorables à la réglementation du cannabis. Ils donnent la priorité à la sécurité de l’approvisionnement et à l’endiguement du marché noir. Après des décennies de débat, la population suit les recommandations de longue date des professionnel·le·s des addictions. Voici les enseignements d’une étude d’opinion mandatée par l’OFSP, qui confirme les résultats d’une étude antérieure effectuée par les professionnel·le·s. La tendance à l’ouverture se confirme et, comme partout, rien ne semble désormais pouvoir l’arrêter.


50 ans après la déclaration de Richard Nixon de la guerre contre les drogues, les Suisse·sse·s se distancient de plus en plus de la prohibition du cannabis. Les personnes interrogées ne la considèrent plus comme efficace pour réduire les problèmes engendrés par la consommation et lui préfèrent un cadre de régulation contrôlé. Voici les enseignements d’une étude d’opinion mandatée par l’OFSP, qui confirme les résultats d’une étude antérieure effectuée par les professionnel·le·s, qui donnait des chiffres légèrement inférieurs il y a 4 ans. Cette tendance claire vient renforcer le vent de réforme qui souffle actuellement.

La fin de la prohibition est proche. Le Conseil fédéral indiquait ce printemps dans son rapport « Avenir de la politique suisse en matière de drogue » que la répression ne fonctionne plus et qu’elle ne réduit pas la consommation. La Commission « santé » du Conseil national acceptait la même semaine une initiative parlementaire pour réglementer sans attendre le marché du cannabis (iv.pa. 20.473). Maintenant, c’est la population qui confirme son changement d’attitude envers les drogues. Les feux sont donc tous au vert pour aller de l’avant avec la régulation de ce produit, qui devrait vraisemblablement avoir lieu dans la décennie à venir.

L’étude de l’OFSP communique également des informations utiles sur le modèle que les Suisse·sse·s pourraient privilégier. Si le peuple ne croit plus en la répression, il reste convaincu qu’un marché du cannabis doit être strictement réglementé. Les modèles du « tout commercial », comme implémentés dans certains États des USA ne semblent pas pouvoir être acceptés ici. Au contraire, la population s’exprime pour des modèles très encadrés, qui permettent de réduire les dommages. Des modèles basés sur la santé publique comme l’Uruguay, ou non commercial comme au Québec, pourraient ainsi servir d’exemples pour la future politique du cannabis en Suisse.