Cannabis, cocaïne, ecstasy et cie : rapport 2022

12.07.2022

Infodrog publie les résultats de son enquête sur les substances psychoactives. Pour la première fois en 2021, elle met une focale spécifique sur le drug checking et la polyconsommation chez les jeunes. La MDMA et la cocaïne sont les substances les plus testées dans les dispositifs d'analyse. Quant à la polyconsommation, il ressort de l'enquête qu'elle est plus courante chez les mineurs que dans le reste de l'échantillon.


1989 personnes ont pris part à l'enquête. Les principaux points pourraient être les suivants bien qu'une lecture du rapport complet est conseillée pour en avoir toutes les nuances.

  • La structure d’âge de l’échantillon a augmenté ; les personnes ayant rempli le questionnaire sont demanière générale plus âgées. Les moins de 18 ans ne représentent plus que 14% (2020 : 28%), tandis qu'un bon tiers a 30 ans ou plus.
  • Malgré l’évolution de la structure d’âge, la consommation est restée stable au cours des 12 mois précédant l'enquête. La prévalence à 30 jours a été calculée pour la première fois pour ce rapport sur l'ensemble de l'échantillon et non plus seulement sur les personnes qui ont consommé une substance
    donnée au cours des 12 derniers mois.
  • La proportion de personnes mélangeant des substances (consommation mixte) a augmenté de 3 points de pourcentage par rapport à l'année précédente, la tendance à la baisse constatée au cours des dernières années est donc interrompue.
  • Pendant la deuxième année de pandémie de COVID-19, le contexte de consommation a continué à se déplacer vers la sphère privée.
  • La consommation de médicaments psychoactifs (en particulier les benzodiazépines et les opioïdes) chez les mineur·e·s interrogés est nettement supérieure à la moyenne de l'échantillon total.
  • Le recours à une aide professionnelle a augmenté de 3 points de pourcentage par rapport à 2020.
  • Le module «Intervention précoce» a été publié en 2021, venant ainsi compléter les autres modules : «Consultation», «Évaluation des risques, communication et publication des données» et «Normes techniques».

A noter aussi:

  • Fêtes, Covid-19 et consommations: selon l'enquête « No party, no drugs ? » environ la moitié des personnes interrogées ont déclaré avoir arrêté ou réduit leur consommation, pour un quart d’entre elles la pandémie n'a pas eu d'influence sur leur consommation, tandis que pour le quart restant la consommation a augmenté.