Article "Drogues: mineur·e·s et réduction des risques"

Constatant que la lutte assidue contre l'usage de produits illégaux n'a pas permis de diminuer les consommations – chez les mineur·e·s ou les adultes – et que les risques de ces consommations est accru chez les jeunes consommatrices et consommateurs, les auteurs détaillent les mesures de réduction des risques qui devraient être accessibles aux mineur·e·s. Tout comme les adultes, les mineur·e·s n'arrêtent pas de consommer par le simple fait qu'on les empêche de consommer de manière sûre et aucune étude n'a jamais montré que les mesures de réduction des risques incitent à la consommation. La période de l'adolescence est une phase-clé dans l'expérimentation des consommations et il est nécessaire que celles-ci soient accompagnées aux mieux sans stigmatisation.
L'article déplore également qu'il n'existe pas de stratégie nationale ou de programmes cantonaux de réduction des risques pour les mineur·e·s, notamment à l'école "où les infirmier·ères·s scolaires sont formé·e·s et en mesure de proposer des entretiens individuels aux élèves qui consommeraient". Les situations sont extrêmement différentes sur le territoire, et certains professionnel·le·s craignent d'accompagner des mineur·e·s à réduire les risques de leurs consommations pour des raisons liées à des possibles responsabilités civiles ou pénales. Pourtant, "le droit fédéral ne restreint pas en soi l'accès des mineur·e·s aux mesures de réduction des risques", qui constitue, il faut le rappeler, un des quatre piliers de la politique fédérale des addictions.