Article : « Chemsex: sortir des représentations sensationnalistes et stigmatisantes »

25.05.2023

Le magazine 360º publie une tribune qui met en garde contre les visions réductrices, catastrophistes et culpabilisatrices de certaines pratiques comme le chemsex. Ces représentations sont stigmatisantes et néfastes aux services d'accompagnement.


Le traitement médiatique autour du chemsex est souvent sensationnaliste et stigmatisant. Dans ce cadre, le magazine 360º rappelle, dans un article, que cette vision stéréotypée de la pratique a des conséquences sur les personnes concernées et peut entraver leur accès aux services d'aide. Si les substances utilisées présentent des risques tels que la dépendance, la surdose. l'exposition aux IST, le sexe sans consentement, etc., il est important de visibiliser les associations en santé communautaire qui fournissent un important travail "en matière de réduction des risques, que ce soit en ligne (voir know-drugs.ch et drgay.ch) ou dans les centres dédiés (notamment les Checkpoints Vaud et Genève)." Le texte rappelle aussi que les personnes qui ont besoin de conseils, de soutien et d'aide peuvent parfois hésiter à prendre rendez-vous pour une consultation de peur d'être contraintes à l'abstinence. Cette injonction est néfaste et n'est pas une obligation absolue dans toutes les situations, puisque chaque parcours est unique et personnel.

L'article rappelle aussi que dans la plupart des cas le chemsex apporte du plaisir, permet l'expression de soi, l'exploration sexuelle, la découverte de nouvelles pratiques, les rencontres et l'intégration sociale. Ces "chemsexeurs heureux" constituent une majorité, mais étant donné qu'ils n'ont pas de problèmes ni besoin d'aide, ils ne fréquentent pas les centres de santé communautaire. Il est primordial de ne pas focaliser uniquement sur la dimension "drogue" du chemsex, mais de considérer la pratique dans son ensemble et de réfléchir aux meilleurs moyens de réduire ses risques, sans stigmatiser.