Collaboration Handicap et Addictions (CHA)

Origine du projet 

Plusieurs institutions du domaine du handicap ont souligné la nécessité de renforcer les collaborations entre les champs du handicap et des addictions. Actuellement en Suisse, d’importants besoins ont été identifiés en termes de formation et d’outils permettant de repérer et d’accompagner les personnes en situation de handicap qui rencontrent des problèmes en lien avec leur problématique de consommation ou d’addiction. Dans une optique d’égalité des chances, il s’agit de renforcer l’empowerment des personnes concernées en leur donnant accès à des prestations adaptées à leur situation. Pour améliorer l’accompagnement de cette population, parfois à risque de développer des consommations problématiques, les professionnel·le·s romands doivent bénéficier d’outils adaptés.

Axes du projet de Collaboration Handicap et Addictions 

1. Créer des interfaces durables entre les deux domaines 

À travers une plateforme d’échanges interdisciplinaires, les professionnel·le·s peuvent partager des expériences, des connaissances et faire connaître des pratiques innovantes. La plateforme a permis la rédaction d’une charte proposant des valeurs communes et principes d’actions pour ancrer la question des addictions dans le domaine du handicap.

2. Formation pour les professionnel·le·s 

Des formations seront organisées pour renforcer les compétences professionnelles. Les professionnel·le·s du domaine du handicap obtiendront des connaissances en matière d’addiction et les professionnels du domaine des addictions obtiendront des connaissances en matière de handicap. Ces formations sont régulièrement organisées par le GREA et intègrent le catalogue.

3. Traduction et adaptation d’outils de prévention/ de repérage/ d’accompagnement 

Lors du développement du projet, nous avons constaté que des outils avaient été développés aux Pays-Bas par l’institution Tactus afin d’accompagner les situations de déficiences intellectuelles légères et de consommation. Le GREA a traduit et adapté deux outils avant de les tester sur le terrain.

– SumID-Q : Outil de repérage et protocole d’accompagnement pour permettre aux professionnel·le·s d’ouvrir la discussion sur la consommation sans jugement ni discrimination.

– Moins de Drogues et d’Alcool (MDA) : Outil d’accompagnement moderne et respectueux de la personne, basé sur l’approche cognitivo-comportementale.

4. Projets pilotes en institutions 

L’accompagnement de plusieurs institutions (pilotes) permettra de tester in situ les outils/ méthodes décrits ci-dessus et  de mettre en évidence les facteurs facilitant/entravant la prise en compre institutionnelle de la problématique des consommations de substances chez les personnes en situation de handicap.

La plateforme a été lancée en juin 2018 et se réunit environ quatre fois par année, plus selon les travaux en cours. Une première formation a eu lieu pour découvrir un concept de soins spécifiques avec la participation de l’institution spécialisée Tactus. Un site internet dédié présente le projet et la thématique.

Objectifs

• Mettre à disposition des acteurs un portail internet de ressources pour l’action
• Créer les bases d’une culture professionnelle commune entre Handicap-Addictions
• Adapter, tester et valider de nouvelles méthodes communes de repérage et d’accompagnement
  Handicap-Addictions
  • Par la traduction et l’adaptation au contexte suisse des méthodologies SumID-Q & MDA (développées en néerlandais aux Pays-Bas).
• Conceptualiser une offre de formation et la mettre à disposition des professionnels et des institutions

Public cible

• Professionnel·le·s des domaines des handicaps et des addictions

Durée

• La phase pilote s’est déroulée de 2020 à 2022
• Le projet est maintenant pérène et les différents axes continuent d’être proposés.

Le thématique reste à l’agenda du GREA, contactez-nous pour toute question à ce sujet.

Output

• Mise à disposition des ressources via un portail internet
• Mise en place d’une Plateforme Handicaps et Addictions
• Création d’une charte handicap-addictions
• Adaptation d’une méthode pour le repérage et de prise en charge des addictions auprès de personnes ayant un déficit intellectuel (outils SumID-Q et MDA)
• Mise en place d’une offre de formation sur la thématique handicap-addictions.

Partenaires

• La mise en place des outils a été proposé en collaboration avec l’organisation Tactus. La collaboration a été menée étroitement avec l’équipe du centre de Tactus spécialisé dans la double problématique de la déficience intellectuelle légère et les addictions “Centrum Verslaving & LVB“.

• Situé sur le canton de Genève, La Fondation Aigues–Vertes est une institution accueillant des personnes en situation de handicap, notamment  avec déficience intellectuelle. Elle fait partie des trois institutions pilotes du projet.
• Argos est une institution genevoise qui soutient les personnes souffrant d’addictions vers une meilleure autonomie. Elle fait partie des trois institutions pilotes du projet.

• Le mandat de l’Unité des dépendances en médecine de premier recours (UDMPR) est d’évaluer, orienter et traiter les problématiques liées à la consommation de substances psychoactives. L’unité fait partie des trois institutions pilotes du projet.

Financement

• Les permiers axes du projet ont été menés avec le soutien de l’Office fédéral de la santé publique.

• Le projet pilote a été mené en collaboration avec le Soutien du domaine Prévention dans le domaine des soins de Promotion Santé Suisse (PSCH).