La fiche rappelle que ces substances dérivent de la cathinone du khat et qu’on en dénombre aujourd’hui plus de 160 variantes (méphédrone, 3-MMC, α-PVP, MDPV…) vendues sous forme de poudres, cristaux, comprimés ou e-liquides .
Le document décrit leurs principales voies d’administration, telles que le sniff, l’ingestion, la vaporisation ou encore l’injection, ainsi que les effets généralement recherchés : stimulation de l’énergie et de la vigilance, renforcement de l’empathie et de la sociabilité, plus d’assurance, la réduction de l’appétit et de la fatigue.
Le document évoque les effets potentiels, à court et à long terme : irritation des muqueuses, palpitations, hypertension, convulsions, épisodes psychotiques, éventuelle dépendance, tout en avertissant que la combinaison de plusieurs stimulants peut surcharger le cerveau en sérotonine, entraînant agitation extrême, tremblements, forte fièvre et confusion.
Enfin, dix recommandations de réduction des risques sont proposées, allant du drug checking à l’utilisation de doses-test, en passant par l’hydratation, les pauses, le fait d’être accompagné·e, l’attention au contexte de consommation — y compris en milieu festif ou sexuel — et la vigilance face aux mélanges.
Ces recommandations sont d’autant plus importantes que les analyses effectuées dans le cadre du drug checking en Suisse révèlent fréquemment que les cathinones sont mal désignées, voire volontairement présentées sous de faux noms. Autrement dit, certains produits sont présentés comme une cathinone spécifique recherchée par les consommateurs, alors qu’ils contiennent parfois une autre substance aux effets différents — voire un tout autre produit. Ce type de tromperie peut entraîner un redosage, car les effets attendus ne se manifestent pas, augmentant ainsi considérablement les risques pour la santé.
Cette fiche se veut un outil accessible pour mieux cerner les enjeux sanitaires liés aux cathinones synthétiques.