Dès 2025, deux nouvelles zones de casino devraient voir le jour dans les régions de Lausanne et de Winterthour. Le Conseil fédéral, qui s'appuie sur un rapport élaboré par la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ) sur le paysage des casinos en Suisse, estime que les retombées économiques des maisons de jeu sont positives, tout en limitant les conséquences négatives liées à l'addiction au jeu. Ce faisant, il met complètement de côté les estimations scientifiques du coût social du jeu excessif, chiffrées à 600 millions de francs par année, et la tendance à la hausse de la problématique de l'addiction au jeu.
Invité au grand débat de Forum le 2 mai, le GREA a rappelé que les jeunes sont deux fois plus concernés que la population adulte par le jeu excessif et qu'une augmentation de l'offre en plein centre-ville, dans une zone festive, allait immanquablement générer des conséquences négatives en termes d'addiction et d'endettement. L'impact sur le développement touristique de la ville est également à relativiser, à l'exemple des casinos de Zermatt et de Saint-Moritz qui ont fait faillite après peu de temps, faute de recettes. Les études montrent en effet que les personnes qui dépensent le plus d'argent dans les jeux sont plutôt peu formées et précaires. Un tiers des revenus des jeux d'argent proviendraient des 3% de la population concernée par le jeu problématique ou pathologique.
Le GREA s'oppose fermement à cette novuelle extension de l'offre de jeux, déjà une des plus denses du monde.