Ces dernières années, les États n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une nouvelle stratégie et un nouveau paradigme pour aller de l’avant. Aussi les acteurs nationaux se centrent sur leurs propres agendas avec des réalités régionales très différentes, à l’image du Canada et des États-Unis où le cannabis est considéré comme un nouveau marché en développement, des pays d’Amérique latine fortement impactés par la « guerre contre la drogue », ou encore des disparités régionales en matière de répression sur le continent européen. Le multilatéralisme dans le système international de contrôle des drogues est en train de se s’affaiblir. Au niveau des États, ils prennent de plus en plus de liberté avec les conventions, notamment en Amériques. Cela se doit au fait que les idées autour de l’éradication des drogues ont montré leurs limites et que la grande croisade contre les drogues, impulsée par les USA, ne rencontre plus l’écho qu’elle pouvait encore avoir au début du siècle.