Il y avait déjà eu des signes avant-coureurs en 2020: les autorités sanitaires du pays avaient autorisé l’utilisation de la psilocybine auprès de quatre patient·e·s en soins palliatifs alors que la substance était interdite depuis plus de quarante-cinq ans, tel que souligné dans le magazine Sciencepost.
Désormais, suite à la modification du Règlement sur les aliments et drogues le 5 janvier 2022, les médecins canadiens peuvent demander un accès à ces substances pour des patient·e·s atteint·e·s de troubles graves ou potentiellement mortels lorsque les traitements classiques ont échoué. Le ministère de la Santé souligne toutefois que l’accès à ces produits ne peut se faire que dans le cadre du Programme d’accès spécial de Santé Canada. Autrement dit, leur usage récréatif demeure illégal.
Comme le relate Radio Canada, la nouvelle est saluée par les professionnel·le·s de la santé qui voient dans cette décision un changement de paradigme et une approche plus humaniste des soins. En effet, les bienfaits médicaux des drogues psychédéliques sont prometteurs, notamment dans le cadre du traitement de la dépression, du syndrome de stress post-traumatique, de l’anxiété ou encore de la dépendance. Ce potentiel pourrait en faire dans quelques années des alternatives viables aux options classiques de médication.