Les parents partagent souvent les mêmes préoccupations. Ils constatent aussi qu'aujourd'hui un adolescent ou pré-adolescent a besoin d'un smartphone pour être intégré dans un groupe. Attention toutefois à ce que cette intégration ne vire pas en addiction.
Les professionnels conseillent de fixer des règles, c'est la première démarche. Et communiquer.
Pour Daniel Schechter, pédopsychiatre responsable de l’Unité de liaison aux Hôpitaux universitaires de Genève, il ne sert à rien d'interdire : "Réduire l’utilisation du natel voire l’interdire du jour au lendemain ne va pas être compris par l’enfant, cela va être vécu comme un sevrage et entraîner des conflits". Fixer un quota d’heures lui semble pertinent pour les plus jeunes, moins pour les ados. «C’est comme avec l’argent de poche, à un certain âge les enfants doivent apprendre à gérer leur temps seuls.» (Tribune de Genève)
«Il y a perte de contrôle lorsque le besoin d’écran se manifeste de plus en plus souvent, avec une intensité de plus en plus forte, et des conséquences négatives grandissantes sur la vie sociale», explique pour sa part Coralie Zumwald, psychologue au Centre du jeu excessif à Lausanne. Le jeune ne sort plus de sa chambre, délaisse ses amis ou ses loisirs, cherchant dans le monde virtuel une absence de limites et de frustration dont il peut se déconnecter, pense-t-il, à tout moment. (Migros Magazine)