Dans ce rapport, le RCP examine quelles sont les meilleures manières de maximiser les avantages des cigarettes électroniques, dans une perspective de réduction des risques, tout en décourageant leur utilisation auprès des personnes qui n’ont jamais fumé de tabac, en particulier les enfants et les jeunes.
Les auteur·e·s proposent une série de recommandations sur plusieurs thématiques. Premièrement, davantage de recherches scientifiques doivent être menées sur les risques sanitaires du vapotage et sur l'exposition à la nicotine. En second lieu, il conviendrait de promouvoir le vapotage comme méthode pour arrêter de fumer, étant donné les résultats positifs de plusieurs méta-analyses récentes, notamment celle de l'organisation Cochrane. Cette recommandation rejoint d'ailleurs certains résultats de l’étude suisse ESTxENDS, la plus grande étude au monde sur le vapotage comme aide à l’arrêt du tabagisme, tel que l'avait relaté le GREA. En troisième lieu, de nombreux progrès restent à faire en matière de régulation des produits de la vape : les restrictions réglementaires doivent être proportionnelles aux risques sanitaires qu’ils représentent, tout en décourageant leur usage chez les jeunes. Enfin, les auteur·e·s soulignent qu’il convient d’être extrêmement prudent face aux stratégies de l’industrie du tabac qui vise à récupérer le concept de réduction des risques en matière de tabac, et réhabiliter une image qui s’est progressivement ternie.
En définitive, le rapport conclut que les cigarettes électroniques restent un outil important pour atténuer les problématiques liées à l'usage du tabac, mais qu'il est possible et nécessaire de faire beaucoup plus pour réduire leur attrait, leur disponibilité et leur accessibilité pour les non-fumeurs et non-fumeuses, tout en réduisant les impacts environnementaux.