Première ligne ouvre un sleep-in

Après un premier test en 2019, Première Ligne ouvre un sleep-in d'une douzaine de place dans les murs de Quai 9. Les lits de camp sont montés chaque soir et démontés chaque matin. L'objectif est de faire diminuer les consommations. 


Faute d'alternative, Première Ligne a décidé d'ouvrir ce sleep-in dans l'espace d'accueil de son local de consommation sécurisée. En période de froid, il y a des places d'hébergements d'urgence ouvertes en ville de Genève, mais les personnes consommatrices peuvent s'en faire exclure, ne serait-ce que parce qu'elles ont du matériel de consommation sur elles, et se retrouver à la rue. Ces 12 places permettent désormais aux plus précaires de se reposer, en sécurité, avec un accès à la salle d'injection ou d'inhalation. 

Ce sleep-in devrait permettre de faire baisser le nombre de consommations de nuit, comme Première Ligne l'avait constaté lors d'un premier essai en 2019. Directeur de l'association, Thomas Herquel rappelle au micro de la RTS que quand on passe la nuit dans le rue, on ne se repose pas: on a froid, on a peur, on peut se faire agresser ou déloger, ce qui augmente les consommations. 

Ce projet est réalisé en collaboration avec le Canton de Genève, qui a octroyé 200'000.- de budget supplémentaire pour deux mois d'exploitation.