L’équipe d’Entrée de Secours (EDS) a d’abord eu l’occasion de présenter l’association et ses activités. Le GREA ainsi que les coordinateurs de la plateforme tiennent à la remercier chaleureusement pour son accueil.
EDS propose des prestations qui intègrent aussi bien les dimensions biologiques, que psychologiques et sociales, afin de répondre au mieux à la diversité de besoins et attentes des personnes concernées. Sur le plan médical, l’association propose par exemple des bilans de santé, des soins infirmiers et des suivis de traitement à la méthadone. L’accompagnement psychologique inclut des entretiens de soutien, un suivi post-sevrage et une orientation vers des psychothérapies. Quant au volet social, l’équipe aide à la gestion quotidienne, à la recherche d’emploi ou de logement, et à la mise en réseau avec des structures adaptées. L’espace d’accueil collectif crée un cadre sécurisé et convivial pour renforcer le lien social, informer et prévenir, tout en incitant au changement.
À l’issue de cette présentation, les échanges se sont concentrés sur les difficultés liées à la gestion, à la réduction et à l’arrêt de la consommation de cocaïne sous forme de crack, après qu’un des participant·e·s ait partagé son parcours, ses habitudes de consommation et son processus de rétablissement. Plusieurs pistes et solutions ont été examinées — telles que l’usage d’autres substances comme substitution, la régulation et la prescription médicale de cocaïne, ou encore l’accès sécurisé au logement — sans qu’un véritable consensus émerge sur une approche spécifique à privilégier. Cela s’explique par la complexité des problématiques, qui nécessite une réponse nécessairement multifactorielle.
Dans ce même ordre d’idée, les participant·e·s ont coïncidé sur le fait que les activités artistiques et culturelles offrent une réelle plus-value thérapeutique en permettant aux personnes concernées de se détourner temporairement de la recherche constante de produits et de la consommation. Elles offrent un espace créatif et immersif qui capte l’attention et favorise l’expression personnelle, en réduisant les pensées liées à la consommation. En engageant les personnes dans une démarche créative, ces activités permettent également de renforcer l’estime de soi, de développer des compétences sociales tout en encourageant les interactions. Elles contribuent à la construction d’une identité au-delà de l’étiquette de l’addiction, tout en procurant une forme de distraction constructive qui peut faciliter le processus de rétablissement.