Les lieux de consommation « supervisée » dans les structures résidentielles soulèvent un questionnement éthique important : s’agit-il de privilégier l’équilibre, voire la sécurité du groupe, ou les besoins individuels ? Cette question semble être au cœur de la problématique des lieux ou des pratiques de consommation supervisée dans le cadre d’une prise en charge en institution. En effet, la consommation en résidentiel peut poser un problème pour les personnes visant à l’abstinence ou souhaitant plus simplement se mettre à l’écart d’un environnement à risque. Cependant, interdire totalement la consommation peut aussi être un obstacle pour les personnes qui souhaitent ne plus consommer des substances spécifiques, tout en ayant encore le besoin de consommer d’autres substances.
Sur la base des discussions nourries de cette plateforme, les professionnel·le·s semblent s’accorder sur le fait que les obstacles concernant les lieux ou les pratiques de consommation supervisée dans le cadre d’une prise en charge en institution peuvent être surmontés en insistant sur la cohérence entre objectifs et moyens, avec la mise en place de suivis personnalisés et avec un renforcement des efforts en matière de transitions p.ex. entre les soins ambulatoires et résidentiels.
La prochaine plateforme Santé se tiendra le 11 février, de 14h à 16h : avis aux intéressé·e·s !