La première thématique abordée sur la réduction des risques dans le logement accompagné met en avant la nécessité et la difficulté de concilier l’autonomie des personnes et l’intervention en cas de danger. Les professionnel·le·s doivent naviguer entre la garantie de conditions de vie dignes et la gestion des risques liés à la consommation, ce qui pose des dilemmes éthiques. La collaboration avec les réseaux de soins et une évaluation précise des situations doivent permettre de prendre des décisions garantissant la sécurité de toutes les parties prenantes, tout en tenant compte des désirs et du libre arbitre du bénéficiaire.
Deux nouveaux Espaces de Consommation Sécurisée (ECS) ont été présentés : celui de la Riponne à Lausanne et celui de Fribourg. Ces espaces renforcent les dispositifs de soutien pour les personnes consommatrices. Leur objectif est d’améliorer la sécurité sanitaire tout en offrant un accompagnement adapté.
Un autre thème discuté lors de la plateforme est celui de la kétamine, qui suscite un intérêt croissant dans le canton de Vaud. Un groupe de travail a été mis en place pour aborder ce sujet, en réponse aux observations des acteurs de terrain. Ce produit, consommé sous forme de poudre ou par injection, est souvent utilisé dans des contextes festifs. Les professionnel·le·s de santé reçoivent des informations spécifiques pour mieux comprendre et traiter les effets somatiques associés à cette consommation.
Le dernier sujet abordé était le projet « Cannabis : comment réduire les risques », disponible en quatre langues sous forme de flyers, affiches et fiches d’information. Ce projet s’inspire des recommandations canadiennes connues sous le nom de Lower Risk Guideline 2022, qui présentent douze points reposant sur un consensus entre professionnel·le·s. Ces recommandations traitent de thèmes essentiels tels que le retardement de l’entrée en consommation, la préférence pour les produits légaux et les enjeux de santé mentale. Un groupe d’accompagnement a été constitué, s’appuyant sur les retours obtenus lors de focus groups et d’une enquête en ligne pour adapter ces recommandations au contexte suisse. La diffusion des supports a commencé en août et a suscité un bon intérêt parmi les acteurs concernés.