PF Prisons au Service de médecine des addictions: enjeux autour de la transition vers l’extérieur et prestations mobilisables

Le Service de médecine des addictions (SMA) du Département de psychiatrie du CHUV a accueilli la plateforme Prison du GREA. Présentation du service, des prestations, de la collaboration avec le Service de médecine et psychiatrie pénitentiaire (SMPP) ou encore des défis et enjeux autour de la transition entre milieu fermé et extérieur : voilà autant d’éléments qui ont abordés lors de cette séance riche en échanges et informations.

Lors de cette troisième plateforme Prisons de 2024, l’équipe du SMA a présenté en premier lieu les différentes offres et prestations du service, notamment l’approche biopsychosociale visant à favoriser l’autonomie des personnes concernées, ainsi que les programmes de traitement par agonistes opioïdes (TAO) et par diacétylmorphine (DAM). Une occasion de mieux saisir la plus-value de ce type d’accompagnement pour les personnes concernées, en particulier celui avec prescription de DAM : moins, voire pas de rupture dans les parcours de soin, stabilisation de l’état de santé et de la situation sociale, relations plus apaisées avec les membres de l’équipe, ou encore baisse de l’anxiété des personnes (moins d’incertitudes et de stress en lien avec la recherche de produits sur le marché noir).

Après une visite du service, la suite de la présentation a porté sur la collaboration entre le SMA et le SMPP afin de garantir une continuité des soins et une reprise rapide du suivi addictologique lors de la sortie de prison. À cet égard, le personnel infirmier joue un rôle important de case management afin de faciliter la transition des personnes vers l’extérieur et leur orientation vers des prestations correspondant à leurs besoins.

Certains défis ont été identifiés en termes d’anticipation de la sortie de prison et de communication entre les institutions du champ carcéral et celles du domaine des addictions. Une meilleure coordination permettrait de préparer en amont le suivi des personnes libérées et d’assurer un accompagnement plus fluide et sécurisé, favorisant ainsi une transition plus en douceur, et une réinsertion plus rapide et durable.