Monitorage de remise de matériel de consommation stérile en Suisse

Pour la première fois, une enquête nationale a été menée pour recenser le matériel de consommation stérile remis aux consommateur·rice·s de drogues. Une centaine de structures dans 19 cantons ont participé. Il en ressort que ce sont les aiguilles qui sont le plus distribuées (800'000), avant les seringues (700'000) bien avant les flash-boxes et les pipes à crack, et que les besoins en termes de remise de matériel sont couverts.


En 1988, on estimait le nombre de consommateur·rice·s de drogues par voie intraveineuse en Suisse entre 20’000 et 30’000, un ordre de grandeur qui s'est ensuite stabilisé au début des années 1990 et a commencé à diminuer à la fin de la même décennie.

En 2006, 33% des client·e·s indiquaient l'injection comme mode de consommation principal de la substance posant avant tout problème, alors qu'en 2020, ils n'étaient plus que 28% pour l'héroïne (n=56), 1% pour la cocaïne (n=311) et à peine 7% pour les amphétamines (n=29).

Les résultats de cette enquête non représentative permettent de penser que l'approvisionnement en matériel de consommation stérile est suffisant en Suisse, étant donné que seulement 45 des 61 offres qui remettent du matériel de consommation stérile en gardent une trace, dont 28 centres d’accueil bas seuil.
Selon les estimations de l'OEDT, les quelque 1,5 million de seringues et aiguilles remises recensées sont suffisantes pour répondre aux besoins des 12'000 personnes s'injectant des drogues par voie intraveineuse.